
Катаджията дълго гледа книжката на спрелия шофьор и накрая казва:
- Абе нещо не ми харесва тая книжка... Нещо със снимката май не е наред?
- Какво не е наред бе, старши? Ето ме на снимката - третия отляво съм!
Comme hier, essayez de déchiffrer le cyrillique, voire de comprendre si vous êtes au niveau pro ou un spécialiste des langues slaves. Pour s’entraîner sans la traduction mot à mot qui suit, vous pouvez même tenter (à vos risques et périls) d’utiliser le dico de Freelang

Катаджията [katadjiyata] = le policier chargé du contrôle de la circulation routière – je sais, ça fait long, mais катаджия vient lui-même d’un acronyme, KAT, qui vient du service chargé du : контрол на автомобилния транспорт [kontrol na avtomobilniya transport] – pas besoin de traduire, je suppose ? Un conseil pour les touristes : ils sont très actifs en Bulgarie et scrupuleux sur le respect des limitations de vitesse – certains disent qu’on peut s’arranger avec un bakchich mais ça peut se retourner contre vous pour tentative de corruption ! ! ! On fera une pétition sur Freelang pour envoyer un camion d’oranges en prison à celui d’entre nous qui ce sera fait arrêté

дълго [dëlgo] = longuement (ça ressemble au russe je crois, à Svernoux de confirmer)
гледа [glèda] = (il) regarde ; NB : le bg ne précise pas le pronom personnel comme en espagnol ou en italien car la terminaison du verbe ou le contexte suffisent toujours à savoir qui fait quoi !
книжката [knishkata] = phonétique : le [j] s’assourdit en [sh] sous l’influence du [k] qui suit ; étymologie : même racine que книга |kniga] = un livre (là, je suis sûr que ça existe en russe !) ; ici, c’est une forme dérivée qui signifie « livret », donc en fait le « permis » de conduire
на [na] = de
спрелия шофьор [sprèliya shofyor] = le chauffeur arrêté
и = et (déjà vu pour ceux qui suivent les leçons depuis le début ! ! !)
накрая [nakraya] = enfin, à la fin ; NB étymo : ce край qui signifie « bout », « limite », d’où « confin » et « frontière » (sens rarissime en bulgare moderne) est le même que dans Ukraine, le pays qui se trouve « sur la frontière » en quelque sorte.
казва [kazva] = (il) dit
Абе [abè] = eh bien ; mot fourre-tout qui sert d’interjection à toutes les sauces, souvent abrégé en бе en fin de phrase (équivalent des « hein » , « quoi », « té » et autres du français selon les régions)
нещо [nèshto] = quelque chose
не ми харесва [nè mi harèsfa] = phon. cf plus haut pour [j] => le [v] devient [f] derrière [s] ; traduction : ne me plaît pas
тая [taya] = familier pour « cette »
книжка = déjà vu !
Нещо = itou !
със [sës] = avec (forme développée du mot car suivi du [s] dans снимката – pour une question d’euphonie, on rajoute –ъс à la forme courte habituelle с ; on a le même phénomène avec в qui signifie « dans » et peut devenir във)
снимката [snimkata] = la photo
май [maï] = particule qui indique le doute
не е наред [nè è narèt] = n’est pas en ordre, i.e. « ne va pas »
Какво не е наред бе [kakfo] = qu’est-ce qui ne va pas, hein (cf l’explication du бе plus haut)
старши [starshi] = on peut le traduire par « brigadier » en français, mais en fait, c’est un terme d’usage courant pour s’adresser familièrement à tout type de policier d’un rang subalterne. Ca n’a pas de connotation péjorative en bg, on pourrait presque le traduire plutôt par quelque chose comme « monsieur (l’officier de police) » dans le contexte.
Ето = voici, voilà
ме = moi
на снимката = sur la photo – comme dans bcp de langues, c’est souvent ardu de trouver des règles à l’usage des prépositions. En bg, « sur » la photo, c’est « на » снимката alors qu’on a vu plus haut que ce terme signifie généralement « de ».
третия = le troisième
отляво = de la gauche, i.e. à partir de la gauche
съм = (je) suis
Bon, l’ordre des mots ne suit pas scrupuleusement celui du français, j’espère que vous réussirez à comprendre la blague ! ! ! Bon courage !