Les ailes d'un ange (français québécois)
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Les ailes d'un ange (français québécois)
Souvent quand j'ai un peu bu je prends la tête à mes amis avec une chanson. J'aimerais comprendre ce que je chante:
J'ai passé de belles nuits à Québec // En te caressant avec des beaux becs
... pour faire comme les vrais robineux
Quand j'vais sua Main j'mange des guédilles
Avec Aline pourvu qu'ça pine
Quelqu'un peut m'aider ? Merci d'avance.
J'ai passé de belles nuits à Québec // En te caressant avec des beaux becs
... pour faire comme les vrais robineux
Quand j'vais sua Main j'mange des guédilles
Avec Aline pourvu qu'ça pine
Quelqu'un peut m'aider ? Merci d'avance.
Hahaha!!! Avec plaisir, c'est une chanson de Robert Charlebois, qui en a fait des succulentes dans les années 70. Celle-là est presque devenue un hymne municipal dans ma ville.
Des beaux becs = des bisous
Un robineux = un ivrogne qui traîne dans la rue
La main = la rue principale d'une ville
Pourvu qu'ça pine = là, le sens est pas mal direct, et je cherche une façon élégante de le dire... Par exemple, je pourrais utiliser ce qu'on dit parfois pour les boulons et les vis (ou les prises mâle et femelle) : pourvu que le monsieur entre dans la madame!

Des beaux becs = des bisous
Un robineux = un ivrogne qui traîne dans la rue
La main = la rue principale d'une ville
Pourvu qu'ça pine = là, le sens est pas mal direct, et je cherche une façon élégante de le dire... Par exemple, je pourrais utiliser ce qu'on dit parfois pour les boulons et les vis (ou les prises mâle et femelle) : pourvu que le monsieur entre dans la madame!



- valdiviano
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La guédille est un mets québécois typique des cantines.
Elle se compose d'un pain à hot dog rempli d'une salade et de mayonnaise. La salade peut être aux oeufs, au poulet, au chou, etc. Les salades de crabe ou de crevettes font partie des menus des cantines de la Gaspésie et de la Côte-Nord.
(source Wikipedia)
Elle se compose d'un pain à hot dog rempli d'une salade et de mayonnaise. La salade peut être aux oeufs, au poulet, au chou, etc. Les salades de crabe ou de crevettes font partie des menus des cantines de la Gaspésie et de la Côte-Nord.
(source Wikipedia)
Les pattes du canard sont courtes, il est vrai ; mais les allonger ne lui apporterait rien.
(Tchouang-Tseu)
(Tchouang-Tseu)
J'avais oublié les guédilles, joyau de la gastronomie du fast-food québécois : ce sont des pains à hot-dog remplis de salade de poulet, ou de salade de jambon, ou de salade aux oeufs durs. On sert ça dans les vraies cantines, les vrais snack-bars et les binneries (qui sont toujours vraies, par définition).
les binneries? et il y a des fausses cantines? de quoi s'agit-il?Eveline wrote:dans les vraies cantines, les vrais snack-bars et les binneries (qui sont toujours vraies, par définition).

-- Olivier
Se nem kicsi, se nem nagy: Ni trop petit(e), ni trop grand(e):
Éppen hozzám való vagy! Tu es juste fait(e) pour moi!
Éppen hozzám való vagy! Tu es juste fait(e) pour moi!
Salut!
En entendant binnerie, on imagine un restaurant bon marché qui sert de la nourriture très ordinaire : du fast-food québécois (poutine, guédille, grilled-cheese, parfois du pain de viande), un peu de fast-food américain (le hamburger, avec des variantes québécoises), de la cuisine du terroir et le bon vieux spaghetti à la viande.
On pense aussi aux binnes, c'est-à-dire aux fèves au lard, qui font partie de la cuisine du terroir au Québec et qui ne coûtent pas cher à faire. On pense aussi à de l'authentique, d'où mon envie de préciser qu'une binnerie est « vraie » par définition. Ça existe seulement en ville (et on a juste trois-quatre villes, ici!) dans les quartiers populaires. Je dois dire que le mot n'est pas souvent utilisé, bien qu'il semble faire un petit retour en force dans un mouvement de nostalgie généralisée. Je ne le connaissais pas il y a quinze ans, mais faut dire que je venais de la campagne.
J'ai fait une recherche pour voir si ma compréhension de binnerie correspondait à ce qu'on en dit dans les études linguistiques. Je suis heureuse d'annoncer que c'est assez similaire!
J'ai aussi appris que le mot avait pris naissance au XIXe siècle dans les chantiers (camps de bûcherons), où les repas se résumaient pas mal aux fèves au lard.
On trouve plus de détails sur la page http://www.rabaska.com/super/chroniques ... 205_go.htm .
Dans les cantines (terme beaucoup plus répandu, comme son synonyme casse-croute), cependant, on trouve du fast-food québécois et du fast-food américain avec les mêmes variantes (pas de pizza, cependant). Pour moi, c'est ça, une vraie cantine. Dans une fausse cantine, il y a seulement du fast-food américain et pas de guédilles. Par contre, il y a (il FAUT
) toujours de la poutine. La cantine est souvent une sorte de roulotte ou une petite cabane plus ou moins de fortune. Certaines ferment durant l'hiver. On les trouve sur un coin de rue en ville et sur le bord des routes de campagne, dans les campings et près des plages, parfois également au village.
En entendant binnerie, on imagine un restaurant bon marché qui sert de la nourriture très ordinaire : du fast-food québécois (poutine, guédille, grilled-cheese, parfois du pain de viande), un peu de fast-food américain (le hamburger, avec des variantes québécoises), de la cuisine du terroir et le bon vieux spaghetti à la viande.

On pense aussi aux binnes, c'est-à-dire aux fèves au lard, qui font partie de la cuisine du terroir au Québec et qui ne coûtent pas cher à faire. On pense aussi à de l'authentique, d'où mon envie de préciser qu'une binnerie est « vraie » par définition. Ça existe seulement en ville (et on a juste trois-quatre villes, ici!) dans les quartiers populaires. Je dois dire que le mot n'est pas souvent utilisé, bien qu'il semble faire un petit retour en force dans un mouvement de nostalgie généralisée. Je ne le connaissais pas il y a quinze ans, mais faut dire que je venais de la campagne.
J'ai fait une recherche pour voir si ma compréhension de binnerie correspondait à ce qu'on en dit dans les études linguistiques. Je suis heureuse d'annoncer que c'est assez similaire!

On trouve plus de détails sur la page http://www.rabaska.com/super/chroniques ... 205_go.htm .
Dans les cantines (terme beaucoup plus répandu, comme son synonyme casse-croute), cependant, on trouve du fast-food québécois et du fast-food américain avec les mêmes variantes (pas de pizza, cependant). Pour moi, c'est ça, une vraie cantine. Dans une fausse cantine, il y a seulement du fast-food américain et pas de guédilles. Par contre, il y a (il FAUT

Dans le cas de la chanson, la Main est un ancien quartier de Montréal (qui serait à peu près équivalent à Hochelaga-Maisonneuve) où l'on trouvait les meilleurs hot-dogs et guédilles de toute la ville. C'était un endroit souvent ancré dans la corruption, mais n'empêche que le quartier est beaucoup moins défavorisé qu'il l'était avantEveline wrote:La main = la rue principale d'une ville


À vouloir fuir la pluie, on tombe bien souvent dans la rivière.