
Précisément, je ne suis pas sûr du tout qu'un "reconnaisseur automatique de mots" soit ce qu'il y a de mieux pour réviser à un niveau de collège ou de lycée.

Je passe d'ailleurs sur la qualité de ce genre de programmes - j'en ai eu quelques-uns en main, pas ceux mentionnés par Anne (l'existence même de dicolatin, site
payant, me révolte ! On fait du latin gratuitement ou on n'en fait pas. D'ailleurs je trouve le site très médiocre). Je respecte la courage et la bonne volonté de ceux qui entreprennent ce genre de programmations dont je suis incapable, mais le résultat tient souvent au mieux du gadget, au pire de la catastrophe. D'autant qu'il existe de véritables analyseurs de forme sur internet sur des sites relevant de projets de très grande ampleur, comme Perseus (et je n'ai pas honte de le dire : je m'en sers parfois).
Toute la difficulté du latin pour les élèves - et les centaines de demandes que j'ai pu traiter ici ou ailleurs le prouvent - est justement de comprendre que
le latin est une langue où les mots changent de forme, et que c'est justement la forme qu'il faut savoir identifier, le sens posant peu de problèmes, puisque d'une part le vocabulaire est très transparent, et que d'autre part, on a souvent droit au dictionnaire.
Ce que vous devez apprendre, c'est à reconnaître "rosa" derrière "rosarum", "vetus" derrière "veteribus", "do" derrière "dedissent", et à les placer correctement. Après, vous aurez
toujours un dictionnaire pour chercher les sens de rosa, vetus ou do.
D'autant que le latin n'est pas de l'anglais ou de l'espagnol, on peut avoir tous les termes et ne rien comprendre tant qu'on ne sait pas quoi va avec quoi. Je peux très bien dire :
Parvus Petrum verberat crasso Paulus magnum baculo.
Les mots signifient dans l'ordre : petit, Pierre, frapper, gros, Paul, grand, bâton. Mais si vous me traduisez que le petit Pierre frappe le gros Paul avec son grand bâton,
tout est faux.
Et pour cela, il n'y a pas de mystères : il faut apprendre, apprendre et re-apprendre ses déclinaisons et ses conjugaisons.

La plupart des occasions des troubles du monde sont grammairiennes (Montaigne, II.12)