Fergie wrote:bonjour à tous, il y a une question que je me pose et j'aimerai savoir votre avis, je vous explique ma situation:
je suis élève de 1°L et je passe en Terminale L, mais le problème c'est que j'ai Espagnol en deuxième langue et j'ai horreur de cette langue et je ne sais pas pourquoi, je fais un blocage dessus et je n'arrive plus a apprendre, et pourtant en série littéraire, les langues sont fortement coefficientées et je pourrai rater mon bac simplement avec l'espagnol...

Doucement, doucement. On ne rate pas son bac comme ça !
D'abord, si tu dois craindre quelque chose, c'est la philo (coef 7 dans ton cas), pas les langues. Ensuite, tu as une option principale, quelle qu'elle soit, qui compte autant que ta langue 2 - sans parler des options "bonus" (points au-dessus de la moyenne). Enfin, une élève qui écrit dans un français correct et (presque) sans faute de langue (

'ttention, les conditionnels et les futurs ! "Je pourr
ais, reviendr
ait" - sans doute ton accent te fait-il les prononcer de la même manière, mais ça fait tout de suite mauvais effet) a généralement d'assez bonnes chances - on coriges des copi aicritent kom sa tu c'est !
Au pire, tu risques d'y laisser une mention si vraiment tu es nulle. C'est pas la mort.
Pensez-vous qu'il est possible d'atteindre un assez bon niveau d'italien en un été pour pouvoir changer de langue à la rentrée? avec comme aide un professeur, des livres en italien...
Tu as un professeur en espagnol.
Tu as ou peux avoir des livres en espagnol.
Tout ce que tu pourrais faire en italien, tu
peux le faire pour l'espagnol.
Donc ma réponse est claire : non, non, non, non, non. Même si ton niveau est "nul", tu en sais forcément plus en espagnol qu'en italien.
mais si je veux faire ceci c'est parce que rattraper mon espagnol reviendrai exactement au même, puisque je n'ai même pas les bases je suis incapable de faire une phrase correcte en espagnol, ça crain quand même!
Mais ça ne crain
t pas.
D'abord, être incapable de former une phrase intéressante dans sa LV2, c'est malheureusement assez courant.
Ensuite, pourquoi croire que c'est en plongeant dans l'inconnu que tu vas résoudre ton problème ?
Objectivement, même si tu es nulle, même si tous tes profs d'espagnol ont été nuls, même si tu n'as jamais rien fichu durant les cours d'espagnol (;) j'ose espérer que ce n'est pas le cas), même si tu as traîné les pieds chaque fois qu'il fallait faire l'exercice 23 p.12, tu as
forcément retiré quelque chose des cours d'espagnol, fût-ce passivement.
Le cerveau, c'est comme une armoire : on n'arrive pas toujours à tout mettre dedans, mais on finit toujours par retrouver des choses dessous. Sept ans après le bac il arrive que des souvenirs de maths de seconde (

beurk) me remontent à la surface, c'est dire.
Tu n'as pas les bases ? Eh bien : acquière-les. Enferme-toi tout l'été avec une grammaire de l'espagnol et un vocabulaire, apprends tout par coeur, trouve un prof particulier, fais-toi aider pendant l'année, pose-nous des questions, cravache, bèche et motoculte, mais tu vas y arriver nom de Dieu (oups, blasphème, pardon

) ! Dis-toi que c'est un "méchant" à tuer dans un jeu vidéo (;) j'ai des références de garçon, excuse), la première que tu fais du vélo sans les roulettes, un sprint à courir pour attraper le bus, enfin bref : je te
jure qu'on arrive à tout !
Comme je le répète souvent ici : personne n'est "bon" ou "mauvais" par nature, c'est pas inscrit dans les gènes. On ne peut pas être excellent partout, d'accord. On peut encore moins être passionné par tout (moi les maths au lycée...
Rien foutu), c'est évident. On ne peut pas décrocher 18 tout le temps, OK. Mais rien n'est jamais définitivement foutu : il ne faut surtout pas se "braquer" en se disant "je suis nul dans tel matière". C'est pas vrai, même quand les profs disent le contraire. .
Moi-même, j'ai fait toute mon année de philo à 8. Note que j'ai eu au bac - en L, aussi

Rattrapé par un 18 en latin.
Accepté par hasard en prépa (comme quoi...), je suis tombé jusqu'à 2 dans cette matière (et pas noté en "colle" (interro orale) parce que le prof voulait pas m'enfoncer). Finalement, j'ai décidé que merde à la fin, j'allais pas me laisser bouffer par ça.
Bref : non tu n'abandonnes pas l'espagnol, de toute façon c'est suicidaire (je n'ai fait ni l'un ni l'autre, mais j'ai appris pour les besoins de mes études quelques bases de bases de bases pour l'espagnol, alors que je n'y suis jamais arrivé pour l'italien, rien du tout, j'y comprends rien).

Tu le garde et tu te répète tous les matins en te levant "je vais triompher de ce f*** p*** de b*** d'espagnol à la c*** !"
¡ animo !
La plupart des occasions des troubles du monde sont grammairiennes (Montaigne, II.12)