difficulté avec le latin médieval
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difficulté avec le latin médieval
Salut je traduis les chartes de l'Abbaye de Cluny et j'ai du mal avec certaines expressions
dans la phrase quod de sacro fonte Sancti Joanni te suscepimus je n'arrive pas a traduire de sacro fonte
merci de m'aider
dans la phrase quod de sacro fonte Sancti Joanni te suscepimus je n'arrive pas a traduire de sacro fonte
merci de m'aider
- tom
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de justesse !michka wrote:oups, grillé par Tom.

Vérification faite, Flaubert a écrit "font baptismal", mais l'Académie française réprouve, et recommande de n'employer cet adj. que dans l'expression "fonts baptismaux". Entre Flaubert et les tricornes, choisis ton camp, camarade!michka wrote:Petit doute de français : faut-il l'employer seulement au pluriel ?

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- Sisyphe
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Je préfère laisser la place aux spécialistes car il s'agit manifestement d'une langue technique (note : set = set et tercia = tertia, évidemment). Je connais le sens de fiscum et uncia en latin classique, mais là...
Je pense qu'un peu de contexte pourrait être utile.

La plupart des occasions des troubles du monde sont grammairiennes (Montaigne, II.12)
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en fait ce sont des Chartes de l'abbaye de cluny .Il s'agit d'une donation Un couple donne à leur fille des terres.
Mais ce genre de phrase revient régulierement à la fin des chartes car les clercs se servent d'exemples..Avant cette phrase la charte dit que personne ne pourra venir contester cette donation. voila j'espere que c'est assez clair.
Mais ce genre de phrase revient régulierement à la fin des chartes car les clercs se servent d'exemples..Avant cette phrase la charte dit que personne ne pourra venir contester cette donation. voila j'espere que c'est assez clair.
- tom
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Bon, soyons clairs : en ce beau week-end, je suis loin de mes dicos de latin médiéval, et tout ce qui suit doit donc être pris avec la plus grande réserve.
Cela dit, ça ressemble bien à un formule de sanction : "mais nous décrétons (à vérifier, ce verbe-là, oulah) que celui qui tentera quelque chose (contre ce qui vient d'être dit, ou contre toi) paiera (à ton avantage? Ca dépend comment on interprète le "tibi", ce qui ne peut être décidé qu'en fontion de la logique générale du texte) une once d'or, avec un tiers au fisc".
Cela dit, ça ressemble bien à un formule de sanction : "mais nous décrétons (à vérifier, ce verbe-là, oulah) que celui qui tentera quelque chose (contre ce qui vient d'être dit, ou contre toi) paiera (à ton avantage? Ca dépend comment on interprète le "tibi", ce qui ne peut être décidé qu'en fontion de la logique générale du texte) une once d'or, avec un tiers au fisc".
- tom
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Encore une fois, c'est sans garantie aucune, notamment pour les deux premiers mots (je spécule complètement sur "inferare", et ça peut donc avoir n'importe quel sens qui introduit la suite). Mais ensuite, je lis
"aliqui tentat" : celui qui tente (pas correct, je sais, mais pas étonnant non plus)
"componat" : qu'il paie
"unam unciam auri" (je rajoute la marque de l'accusatif, souvent omise, à moins qu'il ne s'agisse d'un ablatif ce qui reviendrait au même) : une once d'or
" cum tertia (uncia) fisca(lia)" : avec un tiers au fisc. NB : c'est le tarif habituel : le juge ou l'autorité publique prélève 1/3 de la composition.
"aliqui tentat" : celui qui tente (pas correct, je sais, mais pas étonnant non plus)
"componat" : qu'il paie
"unam unciam auri" (je rajoute la marque de l'accusatif, souvent omise, à moins qu'il ne s'agisse d'un ablatif ce qui reviendrait au même) : une once d'or
" cum tertia (uncia) fisca(lia)" : avec un tiers au fisc. NB : c'est le tarif habituel : le juge ou l'autorité publique prélève 1/3 de la composition.
- Sisyphe
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tom wrote:Encore une fois, c'est sans garantie aucune, notamment pour les deux premiers mots (je spécule complètement sur "inferare", et ça peut donc avoir n'importe quel sens qui introduit la suite). Mais ensuite, je lis
"aliqui tentat" : celui qui tente (pas correct, je sais, mais pas étonnant non plus)
"componat" : qu'il paie
"unam unciam auri" (je rajoute la marque de l'accusatif, souvent omise, à moins qu'il ne s'agisse d'un ablatif ce qui reviendrait au même) : une once d'or
" cum tertia (uncia) fisca(lia)" : avec un tiers au fisc. NB : c'est le tarif habituel : le juge ou l'autorité publique prélève 1/3 de la composition.

... Je vais faire comme ça avec ma déclaration d'impôts !
Bon, je te fais confiance pour les usages médiévaux : "inferare" n'existe pas à ma connaissance (pas le courage d'ouvrir Niermeyer). Quand à "inferre" il veut dire des tas de choses.... Entre autres, "payer".
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- tom
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inferre c'est payer? Ah...
Dans ce cas, le début que je proposais pose de plus en plus de problèmes.
rélie, pourrais-tu nous donner les deux phrases qui précèdent? Et, autre question : est-ce que tu cites une édition (si oui, laquelle), ou est-ce toi qui transcris à partir d'un fac-simile, voire d'un original ? Dans les deux cas, es-tu sure du découpage de la phrase? Les trois premiers mots ne complèteraient-ils pas la phrase précédente ( quelque chose "nous te donnons cette terre", suivi d'une formule de malédiction à l'encontre des fraudeurs) ? Ca irait mieux avec le sens d'inferre.
J'en dirai plus demain quand j'aurai retrouvé mes outils de travail, sauf si quelqu'un d'autre, entretemps, a été plus vif d'esprit que moi... ce qui, en l'occurence, ne serait pas difficile.
NB : pour la fin de la phrase, qui t'intéressait davantage je crois, je suis relativement sûr de moi.

rélie, pourrais-tu nous donner les deux phrases qui précèdent? Et, autre question : est-ce que tu cites une édition (si oui, laquelle), ou est-ce toi qui transcris à partir d'un fac-simile, voire d'un original ? Dans les deux cas, es-tu sure du découpage de la phrase? Les trois premiers mots ne complèteraient-ils pas la phrase précédente ( quelque chose "nous te donnons cette terre", suivi d'une formule de malédiction à l'encontre des fraudeurs) ? Ca irait mieux avec le sens d'inferre.
J'en dirai plus demain quand j'aurai retrouvé mes outils de travail, sauf si quelqu'un d'autre, entretemps, a été plus vif d'esprit que moi... ce qui, en l'occurence, ne serait pas difficile.
NB : pour la fin de la phrase, qui t'intéressait davantage je crois, je suis relativement sûr de moi.