Sisyphe wrote:Domanlai wrote: Mes commentaires :
* Evidemment que l'essentiel est d'orgnaiser et d'améliorer les flux des personnes. C'est quand même plus important de faciliter l'accès des français voisins aux supermarchés de la frontière et aux postes d'essence ou il doit y avoir une super concentration de pollution le dimanche.
* la conception de telles voies respecte peut-être l'environnement au mieux (je ne sais si c'est très efficace) mais déconnecte toujours plus l'homme de l'environnement : ça c'est certain. Mais bon les crapauds calamites sont sauvés ... enfin il ne faut pas qu'ils veuillent passer de l'autre côté car pas possible : outre le risque de se faire écraser encore faut-il qu'ils escaladent la dalle de béton d'1 m de haut entre les deux voies ... .
C'est ça que j'appelle le pseudo-environnemental : du béton et du grillage qui séparent des petits espaces d'environnement préservé. Mais franchement quelle valeur cela a-t-il puisque ça devient virtuel et que la marche du 'progrès utile' continue voire s'accélère même dans les endroits où l'on veut remettre le sauvage tels que les Pyérénées.
Le problème, dans ce cas, est de savoir où est le début de l'erreur ? Construire une route ? Les édiles des villages qui se meurent se prostitueraient pour voir leur commune désenclavée et attirer, à défaut de nouveaux agricultures, du moins des résidents.
La voiture elle-même ? Mais nous ne pouvons y échapper.
Non, au contraire, il s'agit d'une voie rapide pour délester les accès tradionnels aux communes de cette zone.
Je ne pense pas que la question soit de savoir si l'on doit construire des routes ou pas mais plutôt de déterminer des projets à grande échelle tenant compte des intérêts économiques mais aussi de l'environnement tant naturel qu'humain.
Par ex se poser la question de savoir si l'on doit quadriller le territoire de manière encore plus dense d'autoroutes et voies rapides. Quand je regarde une carte de l'Allemagne, je trouve ça affolant. N'y a-t-il pas des cas dans certaines régions où l'on peut réfléchir autrement ?
Ce que je voulais montrer avec cet exemple c'est que l'on en arrive à concilier l'économique à l'environnemental d'une manière très particulière qui me parait hypocrite ou la politique de l'autruche si on préfère. On est content parce qu'on a fait de l'intégration environnementale en 'grillageant' et en 'faisant des mares pour les crapauds'. Chacun son monde : les humains dans leurs voitures en déboulant sur les voies rapides 'bouclées' et les crapauds dans leurs mares aménagées juste à côté. Chacun reste dans son monde sans être conscient de l'existence du reste mais la vie de chacun est préservée donc au niveau résultat environnemental ... ce serait satisfaisant ???
Moi, ça ne me satisfait pas.
En l'état actuel, cette bretelle n'est pas très gênante au niveau de l'environnement montagnard mais si ce devait être poursuivi dans ce sens, il ne faudrait pas s'étonner que les ours lâchés dans le Couserans préfèrent remonter vers le Nord via une zone très naturelle (aussi naturelle que la montage habitée par l'homme en tout cas) plutôt que d'aller vers l'Ouest car il faut justement traverser l'axe routier Luchon - Lérida. A moins de passer en Espagne mais appremment on ne lui a pas expliqué avant de le lâcher.
patmos wrote:
Cet ours là il a tout compris, puisque les pyrénéens ne voient pas son introduction d'un oeil mais qu'il a le soutien des citadins ( je sais c'est très très caricatural), il va à la ville !
Il faut quand même dire que les traces d'ours n'ont pas été vues dans une zone urbanisée - loin de là - mais justement dans une des zones rurales qui a le plus freiné l'extension urbaine de Toulouse (même dans un rayon restreint) à cause du relief difficile dans cet axe. J'imagine même qu'une bonne partie des toulousains ne savent même pas ou se trouvent les endroits cités ... .
Ceci dit, j'aimerais bien voir la réaction des gens s'ils voyaient un ours au coin de la rue. Je ne suis pas bien sure que l'ironie serait de mise.
Vikr wrote:les ours dans les Pyrénnées m'inspirent moins de crainte que les pit bull et autres chiens dans les villes....

Les Pyrénées ne sont pas un parc naturel vide. Il y a des hommes et des villes. Bien sur pas des mégalopoles mais la séparation ne s'articule pas entre les villes d'un cpoté et un environnement indéterminé de l'autre.
Les Pyrénées sont un ensemble d'environnements qui s'emboitent : sauvage, naturel maîtrisé par l'homme, avec des poches urbaines. Le tout percé d'axes routiers vers l'Espagne.
Dada wrote:gfa wrote:
Cependant, n'y-aurait-il quand même pas de façon plus ou moins consciente, la volonté de faire une Terre qui ne comporterait plus aucun danger pour l'Homme ? La chimère du risque zéro...
Sur ce point la je rejoins totalement ta pensee...
Moi aussi je pense beaucoup à cet aspect des choses. Mais malheursement je trovue que cette tendence à cloisonner les environnements amène à cet etat de faits : les villes d'un côté avec quand même un peu de néorural car l'homme aspire à la nature mais surtout sans inconvénient, des parcs sauvages bien clôturés dans lesquels l'activité humaine présente depuis très longtemps serait repoussée ... pour la protection du sauvage et ... des humains.
Sisyphe wrote:
Oui, mais les urbains osloïètes (... sais pas comment on dit) ne sont pas dans la même situation de souffrance économique et morale que les ruraux pyrénéens.
[...]
Je n'ai pas d'ailleurs l'impression qu'il y ait de peur de l'ours, entendez : de peur de se faire manger tout cru par le nounours. Autant la peur (totalement fantasmée, c'est incontestable) du loup semble avoir été forte dans les Alpes, autant le problème, s'agissant des ours, est beaucoup plus strictement économique. C'est que ce pointait Domanlai.
Je suis d'accord avec toi lorsque l'on s'arrête à la minorité qui est économiquement en danger. Par contre, il faut être honnête, l'économie du massif pyrénéen ne va pas s'effondrer avec la perte du pastoralisme et de l'agriculture.
Je trouve que c'est plutôt une question de concept de développement.
Par ex préfère-t-on détruire complètement le pastoralisme pour le tout élevage de batterie dans des zones bien déterminées ? Certaines régions pyrénéennes très à l'écart on réussi à se trouver un filon économique qui s'intègre parfaitement à l'environnement local avec la fabrication d efromage peu industrialisée et qui remporte un certian succès : n'est-il pas raisonable de penser que ce genre de dévloppement est positif ?
En gros, si l'on écarte l'indutrie et l'agriculture, que reste-t-il ? Le tourisme : et là je pense que personne n'ira jamais dire qu'il dérange l'ours ... .
Sisyphe wrote:
Un collier VHS, des cellules de suivi, des avions pour le retrouver... N'est-ce pas un peu beaucoup tout cela ? Tout le temps, l'argent, la fatigue, l'énervement, l'incompréhension établie entre les deux groupes... Tout ce qu'on y a perdu, y compris la confiance du monde pyrénéen envers la nation, peut-il être compensé par l'apport écologique de la réintroduction ?
J'ai l'impression qu'on a fait beaucoup de dégâts en persévérant sans cesse. A commencer par le nounours lui-même, et l'idée même de réintrégration. Ne va-t-on pas finir par rendre toute réintégration impossible (le cas des sangliers se posera bien un jour...), parce que les gens auront pris en haine la méga-faune sylvestre française ?
Je pense aussi.
Le plus ironique est que le problème de suivi de Balou apparemment est du au vol du collier émetteur qui serait attribué aux anti-ours. Si tel est le cas, c'est un acte ridicule mais est-ce plus ridicule que les facs bloquées pendant des semaines ?
Pourquoi n'a-t-on pas jugé bon de repousser ce lâcher (d'ailleurs les lâchers ont finalement été arrêtés apparemment) ?
Je persiste à penser qu'il y a une carence dans le traitement de cette affaire.
La réaction de la ministre ne me parait que mettre de l'huile sur le feu :
"J'espère qu'on n'en est pas arrivé à un acte irrémédiable", a déclaré la ministre. "Si je retrouve Balou assassiné, d'abord il y aura un dépôt de plainte et si nous retrouvons les coupables, je peux vous assurer qu'ils seront sévèrement punis", a-t-elle promis. "Si Balou est en bonne santé et qu'on le retrouve vivant, le cinquième arrivera", a-t-elle ajouté.
Je ne suis pas sure qu'elle ait désormais le soutien des maires qui soutenaient la réintroduction.
Je trouve que c'est un gâchis loin d'être à la hauteur des ambitions de ce projet et que de retourner sans cesse la faute sur les extrêmistes en mettant tous les anti-ours dans le même sac a un effet aussi efficace que la stigmatisation d'un certain FN au cours des 20 dernières années.
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En tout cas le discours qui consistait à dire que l'ours ne s'approcherait naturellement pas à moins de qq kms des villages en montagne est balayé. Non seulement, il s'en approche et en plus l'environnement de collines agricoles ne lui déplait pas. Encore un argument ridicule qui n'apportait rien à l'affaire juste à faire monter la mayonnaise et que je trouve désolant moi qui suis pour la réintroduciton mais dans un contexte de concertation avec adhésion (même si cela est dur à obtenir) des populations locales.