1. "lèz", sous toutes ses formes, vient de "latus", le côté (cf. "latéral"), transformé en préposition dès le latin vulgaire tardif (de la même manière que ma grand-mère dit "en face la gare", comme "devant la gare", c'est-à-dire comme une vraie préposition), et signifie effectivement "du côté de" jusqu'en moyen français (encore dans Rabelais, mais il vieillit très vite), et conservé dans la toponymie.
2. La notion d'orthographe est pour ainsi dire inexistante quand on parle d'ancien français ou de toponymie ; on peut donc dans une même région trouver toutes les variantes.
Toutefois, la forme de l'ancien français est "lèz", pour une raison simple : le z note le son [ts], et lèz vient bien de "làt(u)s" - le u tombe, le a tonique se modifie, mais le s reste. lez était bien prononcé [lets]. Cf. le provencal "latz".
Toutefois, à partir du moment où il n'a plus été compris, il a été orthographié n'importe comment, et en particulier "les" car on l'a pris pour un article. D'où la tendance à mettre un -s au mot qui suit !

Mais il l n'y a pourtant qu'un seul Valencienne.
A partir du XIXe siècle et sous la pression des "zérudits locaux" (qui étaient souvent les maires ou conseillers municipaux

) on a eu tendance à revenir à "lès" ou "lez"
3. Quant aux "Aulnoyes" sous toutes leur formes et à moins d'un "piège" toponymique de la même veine que "les/lès" (dans le genre il y a des Cingly qui sont devenus des Saint Gly !), il ne s'agit certainement que d'
aulnaies, c'est-à-dire des lieux plantés d'aulnes, arbre de la famille des Bétulacées. Mais curieusement, le nom de l'arbre n'est plus très connu et l'étymologie s'est perdue au moment où la graphie du nom du bourg se fixait (c'est-à-dire avec l'arrivée de la poste, pas avant).

La plupart des occasions des troubles du monde sont grammairiennes (Montaigne, II.12)