svernoux wrote: J'ai cru comprendre que, dans bien des cas, on a quand même des phases comme celles que tu décris, mais ça passe (ou parfois pas). Je veux dire, il faut faire la maximum pour que tout aille dans le sens du bilinguisme, et l'idée des voyages etc est excellente, mais je pense que même si tu fais tout parfaitement, tu auras quand même probablement des phases où y'aura du rejet, ou un refus de parler, etc. Faut s'y attendre, histoire de ne pas être catastrophé quand ça arrivera.

C'est surement vrai ce que tu dis mais il y a les petites crises passagères et les cas graves.
J'aimerais autant éviter ça :
ann wrote:Par contre notre petit voisin égyptien a commencé à parler italien et très très peu vers 4 ans (...) et il s'était toujours refusé à parler en arabe jusqu'à cet été (il a cinq ans maintenant). Il est arrivé en Egypte et tout est sorti, comme s'il avait toujours su tous les mots, toutes les structures....
Mon impression est que les problèmes les plus graves ou les rejets les plus massifs interviennent surtout dans les cas de parents étrangers qui veulent absolulent parler la langue locale dans la famille - pour l'intégration - mais après imposent ou poussent l'enfant à parler la langue d'origine. J'ai lu plein d'exemples similaires sur un forum chinois anglophone, j'ai connu un exemple identique avec des vietnamiens vivant en France et enfin il y a même des exemples dans la branche de la belle famille qui vit en Amérique du Nord. Donc c'est pour ça qu'on pense qu'à priori le fait de créer un environnement naturel qui n'intègre pas des contraintes est le plus favorable. Ca n'empèchera pas qu'il se sente différent des autres mais comme à l'école, ce ne sera pas non plus le totu français, j'espère que ça passera.
Et que s'il y a problème ce sera juste des petites crises et pas un blocage complet.
Le problème des cas graves est que tu dépends d'un professionnel de la santé et là tout dépend de son interprétation du bilingusime (s'il est contre, t'es mal). J'ai déjà vu un peu comment ça faisait de se heurter aux incohérences du monde médical concernant l'allaitement maternel - j'aime autant ne pas goûter au plaisir avec des orthophonistes qui seraient anti-bilignusime

).
En fait, ma réaction mi figue mi raisin vient du fait que lorsque j'ai participé au fameux forum bilingue, ce n'était pas pour demander comment faire sur le fond mais, ayant déjà choisi notre pricnipe (et persuadée qu'on n'était pas les seuls à faire ainsi

), je demandais juste s'il valait mieux que je parle cantonais ou français quand un non cantophone (ma mère par ex) est là en même temps que mon mari. C'est un peu compliqué puisque le principe de base est de parler chinois quand mon mari est là mais ça m'est difficile de parler chinois dans ce contexte. Et donc ... on a commencé par me dire qu'il fallait pas que je parle chinois du tout

même dans notre contexte (langue minoritaire encore minorisée du fait qu'il sagit du père). Après discussion, tout en restant sur son principe, la personne m'a dit que chaque enfant était différent et que, par contre, il était important de bien expliquer à chaque fois : du style, papa s'en va on parle français / papa est là tout le mond eparle cantonais. Ce point me parait logique. Mais sur le moment, ça m'a un peu douchée ... .
Ça parait simple comme ça mais dans la pratique, dès qu'on sort du cocon familial à trois, c'est bcp plus complexe.
claudine wrote:Avec mon copain, on a choisi français pour maman, espagnol pour papa et espagnol pour la langue commune.
tu appelles langue commune celle de toute la famille y compris avec ta fille lorsqu'elle parlera ou langue commune avec ton ami ?
C'est toujours ce qui me turlupine

! Quand ta fille parlera, à table, vous ferez comment : tout en espagnol (toi y compris avec elle) ou espagnol avec ton ami et français avec ta fille ?
claudine wrote: J'aurais pu lui parler anglais (je suis parfaitement bilingue) mais ça aurait fait trop de langues pour un tout petit bebe et cela aurait été compliqué à gérer: je parle français à tout le monde sauf elle... bof.
En plus, je trouve que ne pas parler sa langue maternelle serait une vraie frustration. Et je pense aussi qu'on communique pas tout à fait pareil dans sa langue matenelle et une langue apprise (même parfaitement maitrisée).
Par contre, c'est vrai que parfois, la journée (où je ne lui parle que français), l'envie de dire quelques mots en cantonais me viendrait facilement mais je ne le fais pas. Je suppose que ce doit être le pire des cas de figure qui peut conduire au mélange des langues ... .