Je suis en train de dévorer
Le livre de l'intranquillité de Bernardo Soares alias Fernando Pessoa.
Ce livre, une "autobiographie sans évènements" n'a été publiée que dans les années 1980. Jusqu'alors on connaissait Pessoa pour ses autres hétéronymes en poésie. Depuis, ce livre e bouleversé la connaissance qu'on a de son oeuvre
Dans Le livre de l'intranquillité, ce n'est pas le mystique, l'hérméneute, le panthéiste, le précieux, le lyrique, le futuriste qui s'exprime mais le simple employé de bureau lisboète écrivant dans les marges de son travail, exprimant la gloire dans l'échec, l'impossibilité de vivre et plus encore de ne pas vivre quand on en a une conscience aigue.
La beauté du renoncement, l'autodérision quant aux rêves de grandeur, à l'idée d'un destin poétique.
L'esthétique pessoenne qui transparait, chaque fois singulière, dans ses autres oeuvres poétiques semble se raconter, se dévoiler d'elle-même dans le quotidien.
Une oeuvre qui me fait dormir debout, au très bon sens du terme.
Je relis aussi
Ubik de Philip K. Dick, son meilleur livre, sans doute.
Ubik ralentit la chute des cheveux. Sans danger si on se conforme au mode d'emploi
