Bonjour à tous,
Bien que le français soit ma langue maternelle, il m'arrive d'être prise de doutes face à certaines tournures. Comment se formulent-elles, existent-elles ou ais-je seulement rêvé, bref...
Voici ma question :
L'expression "foulé aux pas" s'utilise-t-elle comme suit : "foulé aux pas de voyageurs pressés" (les pas appartiennent donc au voyageur), ou bien à la manière d'une tournure passive, comme ci-après "foulé au pas par des voyageurs pressés".
Une autre question que je me pose, c'est si "aimer à (faire/dire/...)" existe, ou si c'est pure fantaisie mnésique, et de même pour une tournure telle que "commencer de (faire/dire/...)".
Le terme "inatteignable" est-il toléré ?
Merci d'avance pour votre aide !
Petites questions de grammaire française
Moderators: kokoyaya, Beaumont, Sisyphe
Re: Petites questions de grammaire française
foulé aux *pieds* (par q1/qc)
inatteignable: plutôt inaccessible?
et puis, à ou de: ça varie suivant les époques, tes exemples sont aujourd'hui d'un délicieux archaïsme
-- Olivier
inatteignable: plutôt inaccessible?
et puis, à ou de: ça varie suivant les époques, tes exemples sont aujourd'hui d'un délicieux archaïsme

-- Olivier
Se nem kicsi, se nem nagy: Ni trop petit(e), ni trop grand(e):
Éppen hozzám való vagy! Tu es juste fait(e) pour moi!
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Je pense que les ouvrages de FLE sont beaucoup plus descriptifs que normatifs. Apprendre à dire "j'aime à nager" à un étranger, c'est vrai que ce n'est pas une très bonne idée...Anonymous wrote:Ah bon? C'est interessant. Dans toutes les grammaires et des bouquins de FLE, c'est "aimer+infinitif". Dites: J'aime nager - Ne dites pas: j'aime à nager. Le fait qu'elle n'admet pas "aimer" seul, c'est plutot: Ne dites pas: "J'aime."(tout seul), mais preciser qui ou quoi.
Grevisse explique que : "J'aime lire, j'aime à lire, j'aime de lire ; il n'y a pas entre ces trois tours de différence de sens appréciable. Si l'on s'en rapporte aux dictionnaires et à la tradition grammaticale, le tour normal, c'est j'aime à lire. Mais il n'est pas douteux que le tour j'aime lire ne soit, à l'époque actuelle, de loin le plus fréquent des trois, surtout dans la langue parlée ; il n'est mentionné ni par Bescherelle, ni par l'Académie (elle ne le donne pas, du moins, au mot aimer), ni par le Dictionnaire général ; Littré l'estime contraire à l'usage, mais l'admet, comme archaïsme, en poésie."
["j'aime lire" d'après Grévisse:]
c'est l'inverse aujourd'hui, comme quoi l'usage change...
on a du mal à le croire maintenant, mais il n'y a pas si longtemps c'était naturel de dire: elle aime à rire, elle aime à boire, elle aime à chanter comme nous (la Madelon, pendant la guerre 14-18)
-- Olivier
Littré l'estime contraire à l'usage, mais l'admet, comme archaïsme, en poésie

on a du mal à le croire maintenant, mais il n'y a pas si longtemps c'était naturel de dire: elle aime à rire, elle aime à boire, elle aime à chanter comme nous (la Madelon, pendant la guerre 14-18)
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Se nem kicsi, se nem nagy: Ni trop petit(e), ni trop grand(e):
Éppen hozzám való vagy! Tu es juste fait(e) pour moi!
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Vos réponses sont fort instructives, j'en prends note, et vous remercie bien.
Pour "aimer à", je me demandais si je ne l'utilisais pas à tort (la créativité a du bon...mais pas en grammaire), et je suis donc surprise de constater que cette forme a eu ses heures de gloire en des temps où notre très actuel "aimer faire" était un archaïsme.
Pour "inatteignable", je sais qu'il est référencé au sein du Trésor de la lague française, mais j'avais lu ailleurs que c'était un "barbarisme". Je cherchais un terme qui puisse rendre l'idée de quelque chose qui ne peut-être atteint (abîmé, endommagé, troublé, etc.), mais qui n'est pas "inaccessible" pour autant. Enfin, la nuance n'existe peut-être que dans mon esprit.
Quoiqu'il en soit, merci encore. Si d'aventure je devais me retrouver face à d'autres incertitudes, je saurais à qui faire appel.

Pour "aimer à", je me demandais si je ne l'utilisais pas à tort (la créativité a du bon...mais pas en grammaire), et je suis donc surprise de constater que cette forme a eu ses heures de gloire en des temps où notre très actuel "aimer faire" était un archaïsme.

Pour "inatteignable", je sais qu'il est référencé au sein du Trésor de la lague française, mais j'avais lu ailleurs que c'était un "barbarisme". Je cherchais un terme qui puisse rendre l'idée de quelque chose qui ne peut-être atteint (abîmé, endommagé, troublé, etc.), mais qui n'est pas "inaccessible" pour autant. Enfin, la nuance n'existe peut-être que dans mon esprit.

Quoiqu'il en soit, merci encore. Si d'aventure je devais me retrouver face à d'autres incertitudes, je saurais à qui faire appel.

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