Il pluviote, mais je crois qu'on a échappé au gros de l'orage en effet. En revanche, je pense qu'on ne va pas danser beaucoup dans les casernes de pompier. Sauf celles qui sont couvertes... Car je doute qu'avec un tel vent en effet (j'ai failli perdre une couverture par la fenêtre !), nos braves pompiers aient réussi a dresser des tentes.
Au chapitre éléments, j'avoue que j'éprouve une joie suspecte et perverse à savoir que
le défilé d'aujourd'hui, avec ses troupes africaines, s'est déroulé sous une pluie battante. Pourtant je suis et je demeure d'habitude bon public pour les défilés du 14 juillet, mettant au placard toute opinion politique et mon très très vague antimilitarisme de principe : c'est un souvenir de petit garçon, et des gros camions des pompiers de Paris aux chars qui défoncent le pavé des Champs-Elysées (chaque année, la voirie de Paris est obligé de panser les plaies après le défilé !), en passant par les costumes rigolos des polytechniciens ou des chasseurs alpins, et bien sûr la garde républicaine, j'adore. L'habitude prise de faire défiler une unité étrangère, je trouvais même que c'était plutôt une bonne idée : les cadets de West Point étaient plutôt élégants, la garde espagnole avait de très beaux chevaux et les Brésiliens étaient plutôt exotiques.

Mais inviter les pseudo-armées africaines, inexistante comme corps armés "réels", peudo-folkorique ou singeant la France dans leurs formes, et qui ont
toutes été parties prenantes de coups d'Etat ces cinquante dernières années, souvent commandités par l'anicen colonisateur, c'est grotesque et insultant, pour tout le monde d'ailleurs, les Africains aussi bien que l'armée française. Je commence vraiment à avoir du mal à ne pas tomber dans l'anti-sarkosysme primaire.
La plupart des occasions des troubles du monde sont grammairiennes (Montaigne, II.12)