svernoux wrote:Désolée pour ceux qui mangent, mais...
svernoux wrote:Par contre, j'ai pas fini de développer car j'avais faim... Ca y'est, je suis rassasiée et je continue.
svernoux wrote:tu n'as pas dit que tu ne buvais que des jus, tu as dit que tu ne buvais que des jus et du lait. Ce qui est diamétralement opposé...
Oui, il y a opposition. Je suis habitué à boire du lait et je n'ai aucun problème de lactose. C'est peut-être cette habitude qui m'invitait à absorber, de temps en temps (très minoritairement), un ou deux laits. J'en prenais très peu. La présence de protéines n'y est peut-être pas étrangère, aussi. Je ne peux pas tout t'expliquer mais simplement témoigner de ce qui m'est arrivé, Sonka, car je ne comprenais pas vraiment ; je suivais un instinct qui, maintenant, m'apparaît salvateur.
svernoux wrote:quand je parlais de jeûne au jus, je pensais plutôt aux jus de légumes.
Tu as peut-être raison : c'est plus soutenant. Pourtant ça me paraissait moins désaltérant et, comme j'écrivais, je buvais indésaltérablement. Je n'ai pas raisonné cette période et ces agirs Sonka, on aurait dit qu'un Sage me commandait de l'intérieur. Ce Sage que C. G. Jung prétendait que nous avons tous en nous et hors de nous, car il serait à la fois individuel et collectif. Tout se passait comme s'il avait saisi cette opportunité pour me ramener à une sagesse inhérente que j'avais oubliée depuis longtemps.
svernoux wrote:donc soit tu utilises de drôles d'expressions et tu voulais dire tout autre chose, soit tu voulais dire ce que j'ai compris,
Je voulais bel et bien dire ce que tu as compris.
svernoux wrote:et qui donc aurait l'envie d'entretenir spécialement cet état de faits ?
L'état de faits que j'espère entretenir (à moins que ce soit lui qui m'entretienne, ce que j'aimerais plus encore, étant à la fois indiscipliné, ignorant et un peu c** en alimentation) est celui-ci :
Anuanua wrote:Un autre point que je remarque est que ma pensée est BEAUCOUP moins folle présentement que quand je suis "en santé"... D'accord, elle est moins active, mais ça vient ensemble, non? Je pense moins mais je pense mieux.
Brèfle j'étais heureux dans cet état, pas celui de me vider par les deux bouts mais celui de vivre cette clarté, cette tranquillité d'esprit, cette sérénité. Tu l'appelles "énergie" ; je ne lui aurais pas donné ce nom. Car elle ne me portait pas à l'action ; au contraire, maintenant que j'y pense je m'aperçois que j'aurais dû pointer au Club des Marmottes pendant ce temps car, quand je n'étais pas occupé à le liquéfier, je l'étais à dormir. Plus tard, je ne dormais pas à journée longue, mais je remarquais avec joie l'absence (ou le silence?) de troubles et désarrois émotifs qui m'habitent habituellement. Et ça, c'était plus que bienvenu. Je te le dis avec tout mon coeur et ma conscience Sonka, si je n'avais que le choix entre demeurer malade comme je l'ai été et garder cette sérénité ou retrouver la "santé" et l'énergie et, avec elles, cette folie émotive, je préférerais -et de loin!!!- demeurer malade! Oh que oui!!! Et ce n'est pas du masochisme! Car même si vomir est très loin d'être agréable, c'est un malaise ; alors que la folie émotive dont je parle est une détresse. Et je sais qu'une fois vide je cesserai de vomir, et qu'au pire ce sera dans 24 heures ; par contre cette détresse semble sans fin!
Ça n'a rien à voir avec masochisme ni automutilation. Je crois plutôt que ça s'appelle du stoïcisme. Et je comprends clairement pourquoi Senecus ("Sénèque"), ce sage parmi les sages, un des grands maîtres du stoïcisme, a intitulé son oeuvre qui le décrit "De vita beata" ("De la vie heureuse"). Qu'on ne se méprenne pas sur mes dires ; je ne prône pas d'être volontairement malade ; je dis que cette maladie m'a ramené à un sagesse délicieuse, heureuse, que, je l'espère vraiment, je ne serai pas assez con pour bousiller!!!