L'auteur et le compositeur étaient bien connus dans le milieu artistique : Albert Hammond et Mike Hazlewood. Et quand Hammond a enregistré la chanson, ça a fait un disque inutile de plus. Mais pas tout à fait inutile : "The Hollies" l'ont aimée et, vu qu'eux étaient déjà connu du public (enfin... en Angleterre), ça a fait connaître la chanson. C'était naïf, peu professionnel, enfantin et tout ça (en un mot : "britannique"), mais ça a quand même été leur premier gros hit. Faut admettre que, cette fois, ils avaient pris les moyens! (Il est évident qu'on n'entends pas que les deux guitaristes, le bassiste et le batteur!!!)Aznavour (ou presque) wrote:Je vous parle d'un temps que les moins d'quarante ans ne peuvent pas connaître...
Puis Phil Everly, des Everly Brothers, l'a entendue, et ce fut le coup de foudre ...pas seulement pour lui mais aussi pour des millions d'américains. On doit admettre que l'interprétation des Everly Brothers est non seulement plus professionnelle, mais aussi nettement plus musicale et mieux arrangée! Même si Phil manque clairement de l'élan de jeunesse que les Hollies y ont mis.
Plusieurs autres artistes l'ont reprise, comme c'est le cas pour presque tous les coups de coeur. Mais je me rappelle que l'interprétation jeune des Hollies et celle, tendre, des Everly m'avait "emporté"...
Puis on l'oublia malgré les nombreuses interprétations qui se succédèrent. Puis l'eau continua à couler sous les ponts et même "sur" les ponts (les jours de pluie).
Puis, des années plus tard, à la radio, j'entendis le début d'une chanson qui, dès ses premiers accords, me fit prédire que cette nouvelle chanson, que j'entendais pour la première fois, serait certainement un "hit" majeur. Les premiers accords avaient une qualité presque symphonique! Puis, dès les premières paroles, la voix (enrichie d'écho mais quand même très bonne) et l'interprétation à la fois émotive, mature, posée et pleine d'élan du chanteur, tantôt glorieusement puissante et tantôt intimiste, captiva mon attention. Les passages de mineur à majeur, puis à mineur relatif étaient très bien accentués, donnant une impression d'une grande maîtrise de la musique et d'une belle richesse de la composition. Je ne savais ce qu'était cette chanson mais, sûrement, le monde entier le saurait bientôt. Puis, lorsque j'entendis "Sometimes... all I need is the air that I breathe in to love you" accompagné des choeurs, je compris que je ne m'étais pas trompé. À écouter avec un bon casque et un volume généreux! Cette chanson était effectivement déjà connue de par le monde. Mais cette nouvelle interprétation pourrait certainement la relancer.
Effectivement, non seulement elle l'a relancée, mais elle a aussi lancé Julio Iglesias.
Chapeau à Hammond et Hazlewood!