ElieDeLeuze wrote:Attention, le c***** auteur du message a raison sur un point: aucune obligation de reprendre quoi que ce soit en Suisse. Il vaut mieux laisser tomber et apprendre sa leçon: Ne pas acheter en Suisse.

À dire vrai, en France non plus ; c'est un point que l'on oublie souvent, mais le code civil est très clair sur ce point, et n'a d'ailleurs pas évolué d'une virgule depuis Napoléon :
l'article 1553 du Code Civil français wrote:
Elle [= la vente] est parfaite entre les parties, et la propriété est acquise de droit à l'acheteur à l'égard du vendeur, dès qu'on est convenu de la chose et du prix, quoique la chose n'ait pas encore été livrée ni le prix payé
En l'occurence, "parfaite" signifie "achevée". Une reprise est un geste commercial, jamais une obligation, à moins d'un "vice caché" (et encore, c'est à l'acheteur de le faire constater :
caveat emptor dit le droit romain). il y a toute une jurisprudence sur le sujet.
D'un point de vue suisse, c'est une réponse gentille.
Pour répondre à Léo, je dirais que, moins que la suissitude, c'est plutôt la "bourgeoisité" qui entre ici en ligne de compte : discuter, négocier, échanger un produit, c'est un truc de pauvres ; aux yeux du 16e, c'est vulgaire (tout comme il est vulgaire de parler d'argent dans la maison). Si une lampe achetée ne vous convient pas, on la met au grenier, ou la donne à un domestique, ou à l'extrême-limité, on
envoie le domestique discuter de sa reprise chez le commerçant. Mais "on ne fait pas cela soi-même".
Cependant, je crains malheureusement, malgré tout mon amour proustien pour les babibouchettes (les initiés comprendront), qu'en matière commerciale au moins, une certaine bourgeoisité soit consusbtantielle à la suissitude. Elie confirmera...
La plupart des occasions des troubles du monde sont grammairiennes (Montaigne, II.12)