Avec toutes vos abréviations, vos Pamplemousse et vos Coin-Coin, pas facile pour un québécois de vous suivre!
arkayn wrote:Les pires, ce sont ceux qui te disent : "mais ce n'est pas de la pub, c'est de l'information." Là, j'ouvre le feu !
Nous sommes du même bois semble t-il. À la fiddérence que le feu que j'ouvre ressemble plus à des missiles...
J'ai reçu il y a quelques semaines un appel d'une "Société de sondages et sensibilisation" qui me demandais si j'accepterais de recevoir la visite d'un enquêteur pour remplir un questionnaire sur la conscientisation à la pollution. Ils insistent beaucoup qu'il s'agit de sondage, et qu'il n'y a pas de vente impliquée. Bien sûr, pas de problème.
Je reçois donc deux jours plus tard un monsieur qui me pose quelques questions élémentaires comme "Selon vous l'air est-il généralement plus pollué à l'intérieur d'une maison ou à l'extérieur" et autres semblables. Puis il passe à le pollution de l'eau. Il sort un machin qu'il branche dans la prise électrique (110 volts ici) et me propose d'aller chercher un verre d'eau. Pas problème. Puis il trempe deux électrodes pas très propres en cuivre dans l'eau qui devient grise. Il m'explique que ce gris vient de la déposition de métaux toxiques dans l'eau, comme du plomb et du mercure. Je lui demande "Et le cuivre de vos électrodes?" Il rétorque que cet appareil est conforme aux standards du gouvernement. Ce qui a pour effet de me faire sourire. (Je suis physicien, voyez-vous?) Puis il me demande si j'ai un système qui purifie l'eau. Bien sûr, j'ai un pichet Brita. Il demande un verre d'eau Brita, m'annonçant à l'avance que ce système plaisse un nombre surprenant de polluants dans l'eau. Pendant que je verse le verre, je lui rétorque que s'il fait le test avec ses électrodes cuivrées c'est normal que l'eu advienne foncée var Brita laisse de toutes petites particules de carbone dans l'eau, ce qui rendra l'eau conductrice et ce seront ses électrodes qui tacheront l'eau. Sitôt dit sitôt fait : l'eau devint presque noire. Il m'explique que ceci est dû à une "très grande" quantité de polluants. Je lui fait remarquer que ça m'inquiète beaucoup moins d'avoir 1000 parties par million de granules de carbone actif dans mon eau que 10 partie du cuivre que ses électrodes déposent.
Il m'informe alors que si j'accepte de tester un appareil de purification de l'eau que son organisme propose, l'organisme accepterait de me rémunérer pour ce faire. En effet, il me céderait pour $295.99 cet appareil qui vaut $400.00. "Pas de problème, dis-je. Le prix de votre appareil ne m'intéresse pas puisqu'il est à vous. De quelle rémunération parlez-vous?" Il m'explique alors que l'appareil vaut $400 et qu'en échange de ma participation à leur enquête, ils me le laissent pour $295.99. Je lui demande "Vous me le vendez pour $295.99 alors".
S'ensuit une discussion où il essaie de m'expliquer que ce n'est pas de la vente mais une promotion. Je vais chercher un dictionnaire et lui montre la définition du mot "vente" : "Échange d'un bien ou d'un service contre une valeur monétaire". Il continue à insister. Alors je téléphone à la compagnie elle-même où la secrétaire inciste que ce n'est pas de la vente, c'est une rémunération pour les services. Je lui demande d'aller chercher un dictionnaire : elle N'en n'a pas. "Vous n'avez pas de dictionnaire dans un bureau de secrétariat??? Quelle sorte de compagnie de broche à foin êtes vous?" Et bien sûr, le patron n'est pas là. Pendant ce temps, le représentant attendait dans mon salon. Ce qui a permis aux policiers d'arriver. En effet, avant d'appeler sa compagnie, j'ai fait le 911. Je leur ai montré les prospectus annonçant que ceci n'est pas une vente, le contrat de ventre proposé que je dois signer ici après avoir apposé le numéro de ma carte de crédit etc. etc. etc. Il saisissent l'appareil et ouvrent une enquête.
Il y a quelques jours j'apprenais que cette compagnie a été fermée.