J'interviens, en tant que ressortissant de la deuxième région forestière de France en production de bois d'oeuvre.
La propriété silvestre est une chose complexe, mais le principe de base demeure : aucune terre n'est
terra nullius en France (métropolitaine en tout cas). Et à moins d'une disposition contraire de la loi ou d'un contrat, le
fructus d'un bien (tout ce qu'il produit) appartient à celui qui en a la nue-propriété.
J'ai le droit de couper des arbres dans MA parcelle, sauf un certain nombre de cas pour des raisons écologiques ou techniques (sur une pente, par exemple).
Une partie assez importante des bois sont la propriété des communes : dans ce cas, c'est à elle de réglementer les coupes. Le plus souvent, elles font elles-mêmes des coupes à date régulière (pour des questions de gestion), et l'attribution du bois se fait soit par répartition, soit par tirage au sort.
Il y a cependant quelques limites au droit de propriété en forêt privée : si vous par exemple vous voulez interdire que les gens s'y promènent, il faut le
signaler explicitement et, en gros, enclore votre parcelle. Si vous ne le précisez pas, le législateur considère que vous acceptez tacitement que les gens s'y promènent. De même pour la chasse, il y a un "droit de suite" si le gibier a été levé sur un territoire public et qu'il se cache chez vous, ou quelque chose comme ça. Y'a aussi des règles du même genre pour les champignons mais je ne sais plus les détails, car je n'aime pas les champi.
Enfin, en gros : non, la forêt n'est pas à tout le monde, mais vous n'avez pas le droit non plus, sous prétexte que vous est propriétaire, d'emmerder le monde.
J'aurais fait un bon juriste, non ? Quoi, pas très juridique la formule ?
La plupart des occasions des troubles du monde sont grammairiennes (Montaigne, II.12)
la foret ça appartient à tout le monde non? 
zut alors.. me voila délinquant (une fois de plus...).. 
) et un voisin paysan qui échange deux heures de fendeuse contre une bonne tarte aux mirabelles, et le tour est joué 
