
Ca y est, je viens de rentabiliser trois années de maternelles et cinq années de primaire à peu près exclusivement consacrées aux accidents domestiques.
Ma faute : j'ai voulu me faire un brunch. Qui dit brunch dit toast. Qui dit toast dit grille-pain. J'ai des envies de bobo deux fois par an, c'est encore une fois de trop.
J'ai un grille-pain.
J'avais un grille-pain. Qui sert peu (et donc ne sert plus du tout) et que je ne laissais pas branché.
Je ne sais pas si c'est une miette coincée, l'huile de palme du pain de mie industriel pas bon, la chaleur ambiante ou la vieillesse dudit grille-pain. Tout cela à la fois, je pense. Mais bon.
"Tiens, ça pue la fumée, quel est le débile qui fait un feu dehors en pleine canicule". Ah, c'est pas dehors.
Et du coup, maintenant, ça pue toujours la fumée, j'ai perdu un grille-pain, un linge (même mouillé, il a carbonisé), deux toasts (qui rougeoyaient toujours dix minutes après), ma bonne humeur du jour, l'heure parce que toutes mes horloges sont électriques et que j'ai du couper l'électricité, et mon omelette est froide.

Je ne voudrais pas jouer les parano, mais c'est la
deuxième fois qu'on tente de me tuer chez moi.
La plupart des occasions des troubles du monde sont grammairiennes (Montaigne, II.12)