samedi soir

[Sisyphe]

Samedi hypocrisie... Vous savez :

1) Plein de boulot lycée à droite.

2) Plein de boulot thèse à gauche.

3) Plein de boulot de ma-troisième-vie-oui-paske-bon-deux-ça-suffisait-pas.

4) "Oh mais, je ne peux pas me mettre en boulot tant que je n'aurai pas fait un peu de ménage ici, c'est vrai quoi, deux mois que je me promets de classer les feuilles du bac jaune" (= vieilles factures payées sans aucune urgence).

Je prévois un dimanche désespoir et un lundi j'ai pas le temps (heureusement, mardi grève : je vais donc pouvoir travailler)

[Maïwenn]

Je crois qu'à la fin de ta thèse on sera tous aussi soulagés que toi !

[svernoux]

Oui c'est clair. Tu nous invites pour la soutenance ? Qu'on puisse arroser ça !

[Sisyphe]

Avant-veille de rentrée. Je gratouille un fond de mont d'or pour en arracher la croûte et je fais à peu près pareil avec des copies que j'aurais dû rendre il y a cinq semaines.

L'un me déçoit moins que l'autre.

[Sisyphe]

Samedi soir "ordinaire" : boulot, boulot, reboulot, surboulot à cause du confinement précédent, hyperboulot à cause du confinement en cours, méta-boulot pour essayer de rendre rationnel le boulot et cataboulot à cause de la rentrée réorganisée de cinq façons différentes de trois jours.

Une inquiétude tout de même. On est samedi soir, et à peine passé minuit, tout l'intérieur de mon pâté de maison a éteint ses lumières, et même d'ailleurs tout le quartier autant que je puis l'apercevoir de mes fenêtres.

Certes, nous sommes tous des cons très finés en ce moment, mais c'est quand même inquiétant.

Cinq possibilités :
A) Absolument tout le monde a fui Lyon pour se confiner à la campagne.
B) Le couvre-feu antérieur a tellement écrasé les esprits, que tout le monde s'est mis à vivre à la campagnarde, couchés avec le soleil.
C) Les retours en urgence de vacances de Toussaint (beaucoup de tutures sur la quasi-autoroute qui me sert de rue) ont tellement épuisé les gens que tout le monde roupille depuis deux jours.
D) Il y a une panne de courant généralisée, et je découvre que mon immeuble, certainement conçu comme un relai secret pour le président de la République en cas de conflit nucléaire, est branché sur un groupe générateur autonome à l'hydrogène pouvant tenir cinq semaines.
E) Le virus est encore plus virulent que prévu, la civilisation s'est effondrée, demain je me fabrique une massue à partir de mon agrafeuse à livres, je prends un couteau de cuisine et je pars en quête de restes de nourriture au milieu d'une humanité post-apocalyptique s'entretuant au milieu des chiens redevenus sauvages, des loups du Mercantour envahissant les villes et des pangolins féroces.

Nan mais franchement, c'est noir de chez noir, il n'y a plus d'espoir...

[Ankhsenamon]

[...]
Nan mais franchement, c'est noir de chez noir, il n'y a plus d'espoir...

C'était sûrement la faute à la Pleine Lune (qui perturbe, c'est bien connu, les comportements!), "Bleue" de plus, qui pointait sa face, exceptionnellement donc (deuxième pleine lune du mois qui tombait pour "Halloween" hooouuuuu!!!, comme ce fut le cas en ... 1944 la dernière fois! ), cette nuit-là!
La lumière, c'est bien elle qui l'avait! De ta fenêtre c'est elle qu'il fallait observer! :

[Dada]

La théorie du complot du complot étant à la mode en ce moment je choisis la réponse D. C'est pas forcément la plus probable mais c'est la plus "banquable".

[Sisyphe]

Samedi soir d'organisage éducativo-virologique suivi d'une réflexion pédagogique virusso-éducnatesque.

Pour l'instant, les choses sont plutôt simples :
- Les secondes viennent en cours selon une organisation par demi-journée : en semaine B le groupe 1 vient aux cours S tandis que le groupe 2 vient aux cours M ; toutefois, les cours en S0 sont assimilés au cours en M5.
- Les premières viennent selon une organisation semainière : les 1°G viennent en cours les matin des lundi, mercredi, vendredi et les après-midi des autres jours, tandis que les 1°T viennent en cours de 10h à 15h continu les mardi et jeudi, en alternance sur quinze jours avec les lundis, mercredis et vendredis. Toutefois, dans un souci d'équilibre, les 1°GSTL sont aligné sur les 1°GS (mais Mme Dupont n'est pas habilitée à faire les cours de pangolinologie hématique, c'est donc une prof de zoobiotechnologie appliquée du lycée polyvalent Hermantrude de Ploufignac, à 20 km de là, qui va être dépêchée).
- Les terminales viennent selon une organisation bimensuelle : les groupe 1 viennent en semaine A et le groupe 2 en semaines B à l'exception des cours de spécialités, qui sont organisé en alternance bi-hebdomadaire (groupe 1 pour les lundi à mercredi matin, groupe 2 pour les autres).
- Naturellement, les groupes de langue sont défusionnés et dédoublés, mais sur une base mensuelle, alors que les groupes d'EPS, en raison de la distanciation sociale permise dans les gymnases (mais les sports collectifs sont interdits) sont solidarisés.
- Se pose cependant le problème de la LV2 portugais et de la sous-spécialité "fildeférisme" au sein de la spécialité "arts du cirque". Pour les premiers, un groupe spécial trans-niveau va être organisé les dimanches matin à 10h, et pour les secondes, le cours de fildeférisme se fera en enseignement distanciel, par caméra.
- Reste le problème des néerlandistes première langue : ils vont être contraints de faire cours dans l'atelier travail du bois, libéré par les 1°pro menuiserie dont le travail passe aussi en distanciel (avec réalisation d'un chef d'oeuvre en sapin dématérialisé).

Ah oui, et le virus touchant le personnel technique très fortement, la cantine va être fermée. 200 profs mangeant leur sandwich sans masques confinés dans salle des profs prévue pour vingt personnes, ça va clusteriser comme une grotte de chauve-souris dans le Wuhan. Et ça, c'est pas une blague.

[Latinus]

Mince, j'aurais cru que les fildeféristes auraient été premiers de cordée. A lieu de ça, ils sont tranquillement en distanciel... Je suis déçu

"Ici" (qui me connait comprendra, sinon désolé je n'en dirai pas plus), la moyenne est d'un nouveau cas positif par jour parmi la population étudiante et un par semaine parmi les personnels toutes catégories confondues.

"Ici" (...), établissement public en recevant, un service minimum doit être assuré... La chaude/forte/impérieuse-sous-conditions recommandation du ministère pour placer en distanciel toute mission télétravaillable est donc vachement nuancée.
Moi ça m'arrange (1 jour TT / 5). Contrairement à la majorité (de mon cercle environnant), je n'ai pas de bureau chez moi et je n'associe pas mon salon ou ma table à manger à un lieu où je devrais pratiquer mon activité professionnelle.

Si le télétravail commence "à prendre" chez les Français, voici de quoi les amuser.
Certes, ça risque fort de rester en l'état d'article mais y'en a qui choisissent vraiment leur moment pour publier

[svernoux]

Si le télétravail commence "à prendre" chez les Français, voici de quoi les amuser.

Je suis navrée que cette "info" ou plutôt "idée" soit relayée par Capital, qui est normalement une publication sérieuse et qui devrait connaître la fiscalité et réfléchir plus loin que le bout de son nez. Dans cet article, il est question des États-Unis, de l'Allemagne, du Royaume-Uni... Alors je ne sais pas dans ces pays, mais en France, les salariés bénéficient d'un abattement pour leurs frais professionnels (précisément transport et repas). Soit un abattement forfaitaire automatique, ce qui est je crois le cas de la plupart des gens, soit aux frais réel si le contribuable opte pour cette option. Donc, en France, le pire qu'on pourrait faire, ce serait non pas d'ajouter une taxe, mais simplement de supprimer l'abattement forfaitaire et de forcer tous les contribuables à calculer leurs frais réels. Mais reste à voir si le fisc y gagnera quoi que ce soit, car télétravailler, c'est moins de frais de transport et de repas, mais plus de frais d'équipement informatique, d'abonnement internet ou téléphone, d'électricité, de chauffage... Sans compter la masse de travail supplémentaire pour les contrôleurs du fisc, qui a aussi un coût.
Bref, juste du brassage d'air, à mon humble avis.

[Sisyphe]

Je rouvre le club, qui n'avait pas rouvert depuis la deuxième vague... Voici nos vies redevenues presque normales : une guerre par-ci, l'extrême droite par là... On se croirait dans une vieille chanson de Stéphane Golmann...

Et moi, je corrige tout en nettoyant le calcaire de la salle de bain, j'enchaîne les lessives de pulls en mai quand il fait incroyablement chaud et les cours à préparer pour le mois de juin quand il n'y aura plus de cours.

(D'ailleurs, on est déjà plus samedi).