Les verbes "défectifs" (à qui certaines temps faut défaut) existent dans toutes les langues. Comme l'a très bien dit Luba, ce n'est pas par eux-mêmes qu'ils sont défectifs. C'est parce qu'on ne les utilise plus qu'ils le deviennent.
Si je vous demande comme ça, là, juste pour rire, le passé simple du verbe coudre, le futur de bouillir ou de choir, ou même seulement le présent du verbe ouïr, seuls les grammatico-maniaques dans mon genre pourront répondre.
Le problème, c'est : à partir de quel moment peut-on dire qu'une forme n'existe plus ? Tous les manuels de conjugaison vous diront que dissoudre n'a pas de passé simple, alors que "je dissolus" ne choque personne (Littré lui-même s'étonnait de ce commandement des grammaires, et proposait qu'on réhabilitât ces formes). Inversement, tous les manuels de conjugaisons écrivent "je cousis", alors que je ne l'ai absolument jamais vu, même à l'écrit.
L'état suprême de la défectivité, c'est quand le verbe lui-même disparaît. Soit qu'il disparaît complétement au profit d'un autre, tout en faisant quelques apparitions résiduelles. Ainsi "férir" (sans coup férir, = frapper) (je fiers, tu fiers, il fiert), "tître" (passé simple = tissu, refait en "tisser"), etc. Soit que les formes restantes s'incorporent à un autre verbe. En français, le verbe "aller" est composé de trois verbes latins : ambulare (formes en al- : nous allons), vadere (formes en va-, je vais), ire (formes en ir-, nous irons). Mais en ancien français, "que je vaise" existait encore à côté de "que j'aille".
cf. anglais be/was et en allemand sein/bin/waren.
En latin, ce phénomène est très limité et il n'existe pratiquement pas de verbes irréguliers (si l'on exclut le verbe être). Entre autres exemples, "odi" n'existe qu'au parfait, quoiqu'il ait un sens présent (haïr).
En grec, par contre, c'est très , très courant.... Et flottant. Je pense que les 2/3 des formes verbales dans Homère n'apparaissent plus par la suite. Beaucoup de verbes sont refaits de manières régulières (comme en français "tisser" plutôt que "tître"). Mais les conjugaisons "supplétives" (qui font appelle à plusieurs racines différentes) restent légion, par exemple "legô" (dire) fait au futur erô, à l'aoriste eipon et au parfait eirêka (soit trois racines différentes). Et au passif on en trouve une quatrième.
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Pour ce qui est de "clore", j'ai personnellement souvent utilisé "closons" dans ma correspondance et il me paraît tout à fait naturel (... la flemme de chercher s'il ya des tirets à "tout à fait"

).