La faute n'en revient pas aux amateurs de dissolution du calcaire dolomitique dans les Causses (... mon prof d'hypo adorait la géomorphologie, moi pas !). Le fait est qu'on peut légitimement hésiter.ce n'est pas pour "faire ce que je veux". c'est que je suis en plein doute. si la communauté scientifique, plus précisément celle qui s'attache à comprendre les paysages terrestres (et pas seulement terrestres désormais puisqu'une branche de la géomorphologie fait maintenant de la géomorpho comparée), ne sait pas écrire ...
Il est clair que "genèse" est une de ces fichues disparates dont la langue française a le secret, car le reste du paradigme est assez cohérent : génétique, générer, génération, génital ou même général. Donc "gé" partout. Neuf fois sur dix, j'écris "génèse", sauf précisément quand il s'agit de la Bible et je suis heureux de voir que je ne suis pas le seul (. A fortiori, je crois que j'aurais aussi écrit "morphogénèse".
Et comment vous écrivez [jénézik] et [jénéziak] qui se rapportent directement à "genèse" ? ...

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Tu sais, Miguel, même les linguistes hésitent beaucoup quand il s'agit de leur propre terminologie, en particulier dans les mots composés : sociolinguistique et socio-linguistique (y'en a qui seraient fichus de faire une distinction entre les deux !), morphosyntaxique et morpho-syntaxique, de même disyllabe et diyssyllabe, ou alors glosso-/glotto- dans les (trop nombreux et largement ineptes) néologismes, etc.
(Par contre tu dirais à tes petits copains géomorphologues que ceux qui s'obstinent à écrire "paidologie" au lieu de "pédologie" ne sont que des feldspaths plagioclases [toujours adoré ce mot
