didine wrote:Sisyphe wrote:J'aimerais bien les voir après trente ans de crise économique et sociale.
Il ne faut pas oublier la récession de très grande ampleur de 1991 à 1995. Elle a vraiment ébranlé le pays et changé beaucoup de choses.
Si je puis me permettre, il y a une différence entre une crise close de quatre ans qui fait passer le taux de chômage de l'inexistance à huit pour cents BIT, et une crise ouverte de trente ans dans laquelle une génération entière - la nôtre - est née, avec plus de dix pour cents "officiels", et une précarité qui se rapproche dangereusement des taux anglo-saxons.
J'ajoute que la Finlande est une terre luthérienne, donc alphabétisée de longue date (c'est une donnée désespérément mécanique pour toute personne qui connaît un peu l'histoire de l'éducation en Europe) avec une tradition d'apprentissage familiale, et qui plus est une culture communautaire comme dans tous les pays de grands froids.

Si la selection portugaise (de foot) rencontre le quinze de France (de rugby), séki qui gagne ?
Question totalement absurde.
Eh bien il en va de même pour la comparaison entre les systèmes scolaires. N'en déplaise aux zinzins libéraux, un système scolaire ne produit pas des biens ni des services, il accompagne des êtres humains, qui ont tendance à être un tout petit peu plus variables et complexes que des petits pois ou des comptes bancaires. Nos systèmes scolaires européens gèrent, avec plus ou moins de succès des problématiques nationales, voire locales, et toujours individuelles ; et ce n'est pas noir ou blanc non plus : d'abord j'aimerais qu'on m'explique ce que c'est que le "succès" d'un système, surtout secondaire, ensuite l'éducation en France c'est dix millions d'invidus, sur vingt ans de formation initiale et je parle pas des formations d'adulte, dans des miliers des "formations" diverses si tant est que la maternelle petite section soit une formation. Avant de dire que tout marche ou que tout ne marche pas, un peu de précision serait le bienvenu.
Pour ce qui est des autres troubles obsessionels compulsifs des ultralibéraux sur la question, je préfère me retenir, je deviendrais vulgaire (mais pas plus qu'eux, à vrai dire ; je songe à une phrase de Napoléon à propos de Talleyrand, mais on porte plutôt des costards cravates que des bas de soie de nos jours).
La plupart des occasions des troubles du monde sont grammairiennes (Montaigne, II.12)