Enseignement du Français à l'étranger

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Vikr
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Enseignement du Français à l'étranger

Post by Vikr »

Bonjour à tous

J'aimerais avoir des témoignages de ceux qui ont enseigné, ou qui enseignent, ou qui vont enseigner, le français à l'étranger
Pas tant sur le contenu des cours et de la façon de les conduire, mais plutot sur la logistique mise à leur disposition.
Horaires, Salaires, Matériels, nombre d'élèves, niveau des élèves, origine des élèves ( au niveau de leur scolarité, études etc).

Merci de vos témoignages et suggestions.

Vikr


:hello:
Last edited by Vikr on 14 Jul 2005 11:54, edited 1 time in total.
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didine
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Post by didine »

J'ai enseigné le français à Vilnius, en Lituanie, en 2002. C'était dans le cadre d'un stage conjoint, d'une part au Centre Culturel Français (qui dépend de l'ambassade), d'autre part au Département de Traduction et Interprétation de l'Université de Vilnius.

J'avais des fonctions très spécifiques à l'université, je vais donc davantage m'attarder sur mon expérience au CCF. J'y ai fait tout plein de choses:
- cours de français des affaires pour interprètes et traducteurs en activité (environ 10 personnes)
- cours particuliers
- préparation des étudiants à l'examen d'entrée au Département de Traduction et Interprétation de l'Université de Vilnius (environ 8 personnes)
- préparation des étudiants à l'examen de français des affaires de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Paris (2 personnes)
- conception de l'épreuve orale de l'examen de français des affaires de la CCIP et évaluation des étudiants lors de cette épreuve (plein plein de monde).

Je préparais mes cours moi-même, j'étais complètement libre d'organiser mes cours comme je le voulais. Les cours qui demandaient le plus de préparation étaient ceux de français des affaires. J'avais amené 3 livres de français des affaires pour étrangers avec moi. Pour les autres cours, j'utilisais les journaux disponibles à la médiathèque ou les livres de FLE disponibles dans la salle des profs.

Je ne sais pas ce que tu veux savoir d'autre... N'hésite pas si tu veux d'autres précisions!
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Maïwenn
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Post by Maïwenn »

Salut !

Je pourrai te donner plus d'infos quand je serai en Thaïlande... En attendant, j'ai enseigné le FLE 2 mois aux Etats d'Unis. C'était dans une fac, j'avais une quinzaine d'étudiants 3h tous les matins. Pour ce qui est du matériel, c'est bien simple, je n'avais presque rien. En fait je devais suivre la pédagogie mise au point par le prof de français là bas, qui faisait tout à l'oral ! Donc je faisais tout à l'oral... J'ai été payée environ 9000 f pour ces deux mois, sachant que j'étais logée sur place, et j'avais un repas par jour.
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flamenco
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Post by flamenco »

A mon tour!

C'est bien simple, moi, je débute dans le milieu!

En fait, je crois que je me suis décidé un peu tard pour partir (fin juin-début juillet...), je voudrais partir en Espagne, donc j'ai rédigé CV et lettre de motivation en espagnol. Et je les ai envoyé de manière spontanée, j'ai pas cherché de petites annonces. Suivant les conseils de mon prof d'espagnol du lycée, j'ai envoyé en priorité à des écoles de langues là-bas, spécialement en Andalousie parce que c'est la région qui m'intéresse. Ca a été relativement simple puisque j'ai trouvé un listing des écoles de langues là-bas. Ensuite, j'ai été sur le site du ministère de l'éducation nationale espagnol où j'ai trouvé un listing des établissement privé, donc, j'ai envoyé aussi quelques CV comme ça.

En fait, pour résumer, je me suis servis de plusieurs sources pour envoyer mes CV et lettres de motivation
-listing d'écoles de langues sur internet (trouvé gràce à une connaissance en Espagne)
-une école liée à l'université de Grenade (trouvé gràce à une connaissance à Grenade)
-Site du ministère de l'éducation nationale espagnol (école privée hors contrat parce qu'elles ne doivent pas bénéficier des recours classiques pour trouver des assistants de langue)
-Le lycée avec lequel mon ancien lycée est jumelé.

Je pense que j'ai fais le tour... Finalement, je dirais que je m'y suis pris comme un pied:
1) Faut s'y prendre plus tôt!
2) Passer par le ministère français de l'éducation national est sans doute plus efficace

:hello:
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Vikr
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Post by Vikr »

Merci pour vos réponses
elle m'aident à meiux cerner et sérier les différentes problématiques et m'aident à préparer un questionnaire.
je reviendrais vers vous pour plus de renseignements cncernants certains points qui me sembles bien interressants, un peu plus tard
continuez surtout à mettre tout ce qui peut se rapporter à ce sujet
:drink:
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svernoux
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Post by svernoux »

Sans avoir d'élément concret à te mettre sous la dent, je dirais que les réponses à tes questions peuvent complètement varier selon l'organisme pour lequel tu travailles et le pays où tu travailles. Déjà, je pense que le privé, le public "du pays étranger" (= tu travailles à l'étranger, dans le public) et le public "français" (= tu travailles à l'étranger mais pour l'Etat français qui t'expatrie), ça n'a rien à voir. Et le pays aussi ça doit changer pas mal de choses...
Je pense que si tu as un projet précis (ou des questions plus précises), ce serait bien d'en faire part pour avoir des réponses plus pertinentes ;)
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Vikr
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Post by Vikr »

svernoux wrote:Sans avoir d'élément concret à te mettre sous la dent, je dirais que les réponses à tes questions peuvent complètement varier selon l'organisme pour lequel tu travailles et le pays où tu travailles. Déjà, je pense que le privé, le public "du pays étranger" (= tu travailles à l'étranger, dans le public) et le public "français" (= tu travailles à l'étranger mais pour l'Etat français qui t'expatrie), ça n'a rien à voir. Et le pays aussi ça doit changer pas mal de choses...
Je pense que si tu as un projet précis (ou des questions plus précises), ce serait bien d'en faire part pour avoir des réponses plus pertinentes ;)
ce qui m'interresse justement ce n'est pas ce qui se passe dans UN organisme en particulier, mais bien au contraire les différentes choses auquelles ont été confrontées ceux qui ont travaillé ou ceux qui travaillent.
et ce sont ces différentes expériences qui m'interressent
exemple!
didine wrote:Je préparais mes cours moi-même, j'étais complètement libre d'organiser mes cours comme je le voulais. Les cours qui demandaient le plus de préparation étaient ceux de français des affaires. J'avais amené 3 livres de français des affaires pour étrangers avec moi. Pour les autres cours, j'utilisais les journaux disponibles à la médiathèque ou les livres de FLE disponibles dans la salle des profs.
Maïwenn wrote:Pour ce qui est du matériel, c'est bien simple, je n'avais presque rien. En fait je devais suivre la pédagogie mise au point par le prof de français là bas, qui faisait tout à l'oral ! Donc je faisais tout à l'oral... J'ai été payée environ 9000 f pour ces deux mois, sachant que j'étais logée sur place, et j'avais un repas par jour.
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svernoux
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Post by svernoux »

Moi je n'ai jamais enseigné dans une structure organisé, j'ai seulement donné des cours particuliers, donc je pense que je suis hors-jeu... Je connais pas mal de gens qui ont enseigné le français à l'étranger, mais bien qu'ils m'aient raconté pas mal de choses, je n'ai pas assez de détails pratiques qui puissent t'intéresser, je pense...
Ce que je peux dire, c'est qu'à mon avis, les gens qui partent par le Ministère des Affaires Etrangères ou de l'Education Nationale français sont plutôt mieux lotis, notamment côté salaire, mais ça ne veut pas dire que tout soit tout rose non plus. Je me rappelle de l'assistancte de français qui était à Donetsk (Ukraine) en même temps que moi : tout était organisé pour elle par le ministère (logement, transport...), mais son logement était pourri : une chambre (qui ne fermait pas à clé) au treizième étage pour ainsi dire sans ascenseur (càd avec ascenseur qui ne marche jamais), chauffage et eau chaude très épisodiques (elle a été malade pendant tout son séjour) et cafards partout, jusque dans son matelas. Ceci dit, c'était le meilleur foyer étudiant de la ville. C'est pour ça que ce qui compte, ce n'est pas seulement l'organisme, mais aussi le pays, parce que si c'est un pays très pauvre, les conditions seront difficiles dans tous les cas.
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flamenco
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Post by flamenco »

Hmm, ca fait envie... :(
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Beaumont
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Re: Enseignement du Français à l'étranger

Post by Beaumont »

J'ai enseigné le FLE principalement au Laos, dans deux structures différentes (une école de gestion et le centre culturel français). Le niveau des élèves était globalement très bas (mais il n'y a rien de vraiment élevé au Laos). D'une manière générale ils sont très agréables, font preuve d'une gentillesse et d'un respect incroyable, mais sont aussi timides, participent assez peu et attendent tout du prof. Le challenge c'est d'essayer de les faire participer, en gagnant leur confiance et en évitant les sujets tabous (politique, religion...).

Au Centre j'avais des lycéens et des étudiants (timides mais très agréables) et des fonctionnaires (eux c'étaient les pires, ils étaient là grâce à un système de conventions, mais sans aucune motivation). En revanche à l'école de gestion c'était des étudiants triés sur le volet, donc censés être plus brillants (et certains l'étaient, mais d'autres semblaient avoir été triés sur d'autres critères... je rappelle que le Laos est une dictature communiste).

Pour ce qui est des horaires et du salaire j'étais CSN (service civil), donc très bien payé mais "corvéable à merci", comme on nous le rappelait à loisir.
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Vikr
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Post by Vikr »

Merci pour vos réponses, je perçois un peu mieux les difficultés qu'on peut éventuellement rencontrer à l'étranger!!

question supplémentaire: comment gériez vous les différences de niveau entre les élèves quand vous en aviez plusieurs en même temps?
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Maïwenn
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Post by Maïwenn »

J'essaye de viser un niveau intermédiaire, en faisant des rappels de grammaire, voca pour que les plus faibles suivent. Et puis de temps en temps je parle de choses plus compliquées, que je sais pertinemment trop compliquées pour les moins bons, mais il faut que les meilleurs aient des choses à se mettre sous la dent. Ca c'est la théorie, en fait c'est pas toujours facile à mettre en place... Et puis ça dépend aussi des objectifs du groupe. Si le niveau d'exigence est élevé on peut envisager de suivre un rythme plus soutenu, et de proposer des cours supplémentaires à ceux qui n'y arrivent pas.
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Beaumont
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Post by Beaumont »

On peut faire des activités en groupes, ce qui permet de ne pas demander la même chose à tout le monde. On peut aussi s'appuyer sur les plus forts pour en faire profiter les plus faibles, par exemple les solliciter pour éclaircir tel ou tel point, leur faisant ainsi jouer le rôle du prof, ou de tuteurs. Ca permet de les valoriser et d'encourager les plus faibles. Attention cependant à d'autres paramètres, en Asie par exemple c'est délicat de demander à un plus jeune de faire la leçon à un plus vieux que lui. Il faut toujours faire attention à ne pas placer quelqu'un en situation d'infériorité ou d'embarras...
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Maïwenn
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Post by Maïwenn »

s'appuyer sur les plus forts pour en faire profiter les plus faibles, par exemple les solliciter pour éclaircir tel ou tel point, leur faisant ainsi jouer le rôle du prof, ou de tuteurs
Oui, c'est vrai ça. En plus généralement les gens aiment montrer qu'ils savent, donc ça marche bien.
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Vikr
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Post by Vikr »

Vu aujourd'hui
Bonjour ,
J'ai rencontré un couple d'Indien qui a créer une structure pédagogique privée près de Pondichéry. Cette école s'adresse a de jeunes enfants, et se trouve être à la recherche d'un professeur de Francais, pas forcémént diplômé mais efficace et bien sur partageant le goût de la culture indienne. ....
et gna gna gna

Grr!! y'en a qui vont vite :evil:

:loljump:
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