
Bien que je ne connaisse aucune de ces deux langues (ni même aucune langue slave) - mais cela me donne plus "d'objectivité", n'est pas Didine, je vais essayer d'argumenter un peu pour donner des éléments à notre Flamenco.
Du polonais, je sais seulement ce que m'en avait dit - longuement - mon prof d'allemand de khâgne qui parlait polonais couramment : que c'était très compliqué, notamment à cause des perfectifs/imperfectifs dont parlait Ronan (beaucoup plus qu'en russe selon lui) et de la syntaxe de je ne sais plus quel cas (l'ablatif ou l'accusatif, sais plus) vachement développée, etc.
Cela étant, je voulais surtout rebondir sur un autre point du message de Ronan : la qualités des ouvrages en français. Il me semble que le niveau des ouvrages de langue en français dépend surtout du nombre de personnes susceptible d'être intéressées par cette langue en France ; allez à la FNAC et comparez : l'anglais/allemand/espagnol (cinq étagères chacune), puis le grec moderne (un rayon) puis le persan (trois quatre livres dont un ronéotypé) puis le pachtoune (rien). Or sur ce point, me semble-t-il, le polonais est en bien meilleure posture : il y a une agrégation de polonais (ouverte tous les quatre ans), on peut présenter le polonais à l'entrée de Normale Sup et j'ai un copain qui s'occupent d'amitiés franco-polonaises à l'IEP de Lille, etc.
... Tout simplement parce qu'il y a eu une forte émigration polonaise il y a 75 ans. Il y a encore une forte demande de polonais.
Donc, quelque chose me dit que ce que tu pourras trouver en matière de polonais sera quantitativement et qualitativement meilleur que pour le tchèque - les propos de Ronan le confirment. Du point de vue pédagogique, tu aurais donc peut-être intérêt à choisir d'abord le polonais (quitte à faire du tchèque après et plus tard).
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Moi, quand je me mettrai aux langues slaves (là, désolé, vraiment pas le temps), ce sera soit le russe soit le serbo-croate. Le russe parce que c'est la plus intéressante au point de vue linguistique, et le serbo-croate parce que j'ai eu beaucoup de camarades "yougo" (à l'époque, on disait encore...

) à l'école primaire, c'est sentimental.
