Ah, il y a des choses intéressantes dans tes placards ? pour l'instant j'ai pas regardé, mais finalement je vais peut être faire ma curieuse...daraxt wrote:oulala merci de ne pas trop fouiller au fond de mes placards...Maïwenn wrote:Je ne peux rien dire, parce que je compte bien participer aussi, mais en tout cas bravo pour ta rapidité moon !
Concours : Votre plus belle lettre d'amour
- Maïwenn
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Penn ar Bed
The end of the land
Le commencement d'un monde
The end of the land
Le commencement d'un monde
Eglogue lyrique pour une 104
Lorsque nous nous sommes connus, tu n'avais que dix ans,
Qui aurait pu prévoir qu'on s'aimerait tant ?
Rien ne pourrait briser notre idylle si ce n'est
Le voyage d'un de nous au royaume d'Hadès.
C'est alors qu'un lutin sur tes sièges s'est assis,
Surtout, ne lui fais rien : il est de ma fratrie.
Alors sur nous, un orage soudain s'est levé.
Cependant, je ne peux que rester allongé
Alors qu'un autre s'amuse à te faire sursauter.
Je t'appelais "bijou"
Il t'appelle "kangourou"
Tu étais pour moi turbo
Tu es devenue tacot
Mais qu'il te qualifie d'ancêtre
Ça, je ne peux le permettre.
Et pourtant, avant que les pissenlits par les racines tu ne suces,
Je te serais très reconnaissant que tu pusses
Guider ses premiers pas sur tes roues
Mais qu'il reste toujours quelque chose entre nous.
Pour la petite histoire, j'ai écrit ça quand mon petit frère a commencé sa conduite accompagnée : on avait (et on a toujours) une vieille 104 au GPL depuis quelque temps, voiture que j'adore. Voila quoi
Lorsque nous nous sommes connus, tu n'avais que dix ans,
Qui aurait pu prévoir qu'on s'aimerait tant ?
Rien ne pourrait briser notre idylle si ce n'est
Le voyage d'un de nous au royaume d'Hadès.
C'est alors qu'un lutin sur tes sièges s'est assis,
Surtout, ne lui fais rien : il est de ma fratrie.
Alors sur nous, un orage soudain s'est levé.
Cependant, je ne peux que rester allongé
Alors qu'un autre s'amuse à te faire sursauter.
Je t'appelais "bijou"
Il t'appelle "kangourou"
Tu étais pour moi turbo
Tu es devenue tacot
Mais qu'il te qualifie d'ancêtre
Ça, je ne peux le permettre.
Et pourtant, avant que les pissenlits par les racines tu ne suces,
Je te serais très reconnaissant que tu pusses
Guider ses premiers pas sur tes roues
Mais qu'il reste toujours quelque chose entre nous.
Pour la petite histoire, j'ai écrit ça quand mon petit frère a commencé sa conduite accompagnée : on avait (et on a toujours) une vieille 104 au GPL depuis quelque temps, voiture que j'adore. Voila quoi
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Voici la mienne 
Tu ne m’as pas vue. Tu marchais, je ne saurai jamais où tu allais. Nous nous sommes croisés mais tu ne m’as pas vue. Je te croise tous les jours, ici, là, tu es toujours différent, noir, blond, petit ou grand.
Je ne te connais pas, ne te connaîtrai jamais et pourtant je t’aime. Je t’aime pour ce foulard violet que tu avais au cou le jour où nous nous sommes croisés. Je t’aime pour ce livre que tu lis en attendant le bus, et que moi aussi j’ai beaucoup aimé. Pour ton regard amusé et bienveillant alors que tu regardes des enfants jouer sur la plage. Je t’aime pour ce magnifique bouquet de roses que tu portes. Tu sembles si fier de toi. A qui vas-tu l’offrir ? Pas à moi… Mais je vais te confier un secret : je t’aime même pour cette alliance qui brille à ta main gauche. Soyez heureux !
Il me reste cette mèche de cheveux que le vent ramène sans cesse devant tes yeux, ton nez rougi par le froid de ce mois de décembre, et même tes doigts qui tapotent le bois du banc où nous sommes assis tous les deux. Tu es impatient, est-ce elle que tu attends ? Je souris à la vue de tes gestes fébriles. Et je pars, sans cesser de t’aimer.
Je t’aimerai toujours pour cet air que tu chantonnais ce jour là ; était-ce le retour du printemps qui te rendait heureux ? Et aussi pour ton rire franc qui s’élève dans le brouhaha du couloir, pour ton silence alors que tu réfléchis, penché au dessus de ton reflet dans la rivière.
A tous ces moments là, multiples, singuliers, je t’ai observé et aimé. Mais toi, tu ne m’as pas vue.
Mais finalement peut être que si. Et peut être que tu m’aimes aussi
Tu ne m’as pas vue. Tu marchais, je ne saurai jamais où tu allais. Nous nous sommes croisés mais tu ne m’as pas vue. Je te croise tous les jours, ici, là, tu es toujours différent, noir, blond, petit ou grand.
Je ne te connais pas, ne te connaîtrai jamais et pourtant je t’aime. Je t’aime pour ce foulard violet que tu avais au cou le jour où nous nous sommes croisés. Je t’aime pour ce livre que tu lis en attendant le bus, et que moi aussi j’ai beaucoup aimé. Pour ton regard amusé et bienveillant alors que tu regardes des enfants jouer sur la plage. Je t’aime pour ce magnifique bouquet de roses que tu portes. Tu sembles si fier de toi. A qui vas-tu l’offrir ? Pas à moi… Mais je vais te confier un secret : je t’aime même pour cette alliance qui brille à ta main gauche. Soyez heureux !
Il me reste cette mèche de cheveux que le vent ramène sans cesse devant tes yeux, ton nez rougi par le froid de ce mois de décembre, et même tes doigts qui tapotent le bois du banc où nous sommes assis tous les deux. Tu es impatient, est-ce elle que tu attends ? Je souris à la vue de tes gestes fébriles. Et je pars, sans cesser de t’aimer.
Je t’aimerai toujours pour cet air que tu chantonnais ce jour là ; était-ce le retour du printemps qui te rendait heureux ? Et aussi pour ton rire franc qui s’élève dans le brouhaha du couloir, pour ton silence alors que tu réfléchis, penché au dessus de ton reflet dans la rivière.
A tous ces moments là, multiples, singuliers, je t’ai observé et aimé. Mais toi, tu ne m’as pas vue.
Mais finalement peut être que si. Et peut être que tu m’aimes aussi
Last edited by Maïwenn on 28 Sep 2004 19:35, edited 1 time in total.
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vallisoletano
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alors là, Maïwenn, si tu m'envoies cette lettre, je t'épouseMaïwenn wrote:Voici la mienne
Tu ne m’as pas vue. Tu marchais, je ne saurai jamais où tu allais. Nous nous sommes croisés mais tu ne m’as pas vue. Je te croise tous les jours, ici, là, tu es toujours différent, noir, blond, petit ou grand.
Je ne te connais pas, ne te connaîtrai jamais et pourtant je t’aime. Je t’aime pour ce foulard violet que tu avais au cou le jour où nous nous sommes croisés. Je t’aime pour ce livre que tu lis en attendant le bus, et que moi aussi j’ai beaucoup aimé. Pour ton regard amusé et bienveillant alors que tu regardes des enfants jouer sur la plage. Je t’aime pour ce magnifique bouquet de roses que tu portes. Tu sembles si fier de toi. A qui vas-tu l’offrir ? Pas à moi… Mais je vais te confier un secret : je t’aime même pour cette alliance qui brille à ta main gauche. Soyez heureux !
Il me reste cette mèche de cheveux que le vent ramène sans cesse devant tes yeux, ton nez rougi par le froid de ce mois de décembre, et même tes doigts qui tapotent le bois du banc où nous sommes assis tous les deux. Tu es impatient, est-ce elle que tu attends ? Je souris à la vue de tes gestes fébriles. Et je pars, sans cesser de t’aimer.
Je t’aimerai toujours pour cet air que tu chantonnais ce jour là ; était-ce le retour du printemps qui te rendait heureux ? Et aussi pour ton rire franc qui s’élève dans le brouhaha du couloir, pour ton silence alors que tu réfléchis, penché au dessus de ton reflet dans la rivière.
A tous ces moments là, multiples, singuliers, je t’ai observé et aimé. Mais toi, tu ne m’as pas vue.
Mais finalement peut être que si. Et peut être que tu m’aimes aussi
superbe ouais
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vallisoletano
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ben je v po recommencer à te draguer, tu m'as mis un rateau une fois ca me suffit ...Maïwenn wrote:Elle s'adresse un peu à tout le monde...
Mais pour le mariage... c'est à voir, ça aurait lieu où ou quand ?
Merci Miguel et Llewullen !
bon, je me recentre. c'est vrai très belle lettre, on attend les autres contributions. j'écris la mienne ce soir si je peux ...
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Zuuuut
Moi qui voulais être le témoin
Mais sinon, Maïwenn, j'aime beaucoup ton texte, comme tout le monde ! Autant que les mots et ta façon d'écrire, ce sont les idées qu'il dégage que j'ai aimées ! L'amour envers les passants, les gens, le monde en général... Et le monde, fait-il attention à toi ?
En tout cas, sur le forum, tout le monde t'aime, rassure-toi !
Mais sinon, Maïwenn, j'aime beaucoup ton texte, comme tout le monde ! Autant que les mots et ta façon d'écrire, ce sont les idées qu'il dégage que j'ai aimées ! L'amour envers les passants, les gens, le monde en général... Et le monde, fait-il attention à toi ?
En tout cas, sur le forum, tout le monde t'aime, rassure-toi !