Eglogue lyrique pour une 104
Lorsque nous nous sommes connus, tu n'avais que dix ans,
Qui aurait pu prévoir qu'on s'aimerait tant ?
Rien ne pourrait briser notre idylle si ce n'est
Le voyage d'un de nous au royaume d'Hadès.
C'est alors qu'un lutin sur tes sièges s'est assis,
Surtout, ne lui fais rien : il est de ma fratrie.
Alors sur nous, un orage soudain s'est levé.
Cependant, je ne peux que rester allongé
Alors qu'un autre s'amuse à te faire sursauter.
Je t'appelais "bijou"
Il t'appelle "kangourou"
Tu étais pour moi turbo
Tu es devenue tacot
Mais qu'il te qualifie d'ancêtre
Ça, je ne peux le permettre.
Et pourtant, avant que les pissenlits par les racines tu ne suces,
Je te serais très reconnaissant que tu pusses
Guider ses premiers pas sur tes roues
Mais qu'il reste toujours quelque chose entre nous.
Pour la petite histoire, j'ai écrit ça quand mon petit frère a commencé sa conduite accompagnée : on avait (et on a toujours) une vieille 104 au GPL depuis quelque temps, voiture que j'adore. Voila quoi
